Vonn pas encore tout à fait à 100%, mais ...
Justin Murisier est-il un prophète? «Malheureusement, en tant que skieur professionnel, je n'ai pas le droit de parier sur les courses de ski, sinon je miserais de l'argent sur le fait que Lindsey va gagner une médaille en février. La piste de descente féminine de Saalbach est très plate, Vonn pourra y exploiter pleinement ses qualités». Bien sûr, nous n'en sommes pas encore là. Mais à Beaver Creek, sur cette piste si difficile et si raide, l'Américaine convainc aux entraînements. Samedi, lors de la descente, son temps l'aurait placée en 9e position. «Je ne me suis pas donnée à 100%. Le moment n'est pas encore venu», dit-elle. Et dimanche, lors du super-G? Selon les informations de Blick, certains estiment que son temps serait de 1:05,48 et d'autres de 1:05,64 - ce qui aurait permis à Vonn de terminer soit 17e soit 20e. Dimanche soir déjà, l'Américaine s'est envolée pour la Suisse. Le week-end prochain, elle fera son retour en Coupe du monde à St-Moritz après une pause de presque six ans et avec une articulation artificielle à un genou.
140 points et une grosse dose de confiance
«La blessure de Mikaela Shiffrin ouvre-t-elle la voie à Lara Gut-Behrami?», titrait Blick au début du mois. Le raison? La plus grande rivale de la Tessinoise, Mikaela Shiffrin, est actuellement absente. Et cela devrait encore durer plusieurs semaines après la récente opération au ventre de l'Américaine. Avec ses 3e et 2e place, Gut-Behrami a déjà marqué des points importants au classement général de la Coupe du monde et pointe actuellement au dixième rang. A Saint-Moritz, elle pourrait continuer sur la lancée.
La samba? Goggia explique sa danse
En février, Goggia s'est fracturée le tibia. Une blessure grave. Mais neuf mois plus tard, l'Italienne gagne à nouveau - victoire en super-G après une course brillante. «Le matin, je me suis dit que si je franchissais la ligne d'arrivée avec la première place en poche, je ferais une danse à la Braathen», raconte-t-elle. C'est ce qu'elle fait pour le plus grand plaisir du public américain, en référence au néo-brésilien Lucas Pinheiro Braathen. Goggia n'est toutefois pas convaincue par ses pas de samba. «Le problème, c'est que je ne suis pas brésilienne, mais italienne et originaire de Bergame. La seule chose que je sais bien faire, c'est la polenta.»
L'Autrichienne pense à sa mère décédée
Grâce à son côté modeste, Ariane Rädler (29 ans) est très appréciée sur le circuit de la Coupe du monde, même par les non-Autrichiennes. Tout le monde était donc très heureux de la voir monter dimanche sur le podium pour la deuxième fois de sa carrière (3e). Face au «Kronen-Zeitung», la skieuse du Vorarlberg, qui a subi quatre ruptures des ligaments croisés par le passé, se montre très émue. Elle pense à sa maman, décédée d'un cancer en 2019: «Elle était ma personne de référence. C'était une période très difficile à l'époque».
Du changement à venir pour Gisin?
Pendant des années, Michelle Gisin (30 ans) prenait part à toutes les courses: Slalom, slalom géant, super-G, descente et autrefois aussi au combiné. La skieuse d'Engelberg était l'une des rares skieuses polyvalentes. Est-ce terminé? C'est la question que l'on peut désormais se poser. Car après un début de saison technique raté et de bonnes places en vitesse (8e et 9e), elle se demande sur quel cheval miser. «C'est frustrant, la tête ne suit pas. Je me suis définie pendant des années comme une skieuse polyvalente et j'ai célébré cela, mais je ne suis jamais à la maison, toujours en déplacement. Je ne peux pas préparer les courses comme les autres et je dois me convaincre que je suis aussi prête qu'elles.» Gisin renoncera-t-elle à l'avenir aux slaloms et aux slaloms géants?
Trois Suisses en crise en slalom
Malgré le triomphe de Marco Odermatt en géant et la troisième place de Loïc Meillard en slalom, certains membres de l'équipe de Swiss-Ski ont vraiment le moral dans les chaussettes après les courses de Val-d'Isère. Marc Rochat (31 ans) est particulièrement en colère. Après avoir brillé l'hiver dernier avec quatre places dans le top 6, le spécialiste du slalom lausannois a fait un faux départ retentissant cette saison: trois abandons en trois courses! Les deux athlètes les plus titrés de l'histoire du slalom suisse ne sont pas non plus parvenus à performer sur la Face de Bellevarde. Ramon Zenhäusern (32 ans, 6 victoires en Coupe du monde) rate nettement la qualification pour la deuxième manche avec un retard de 3,90 secondes. Daniel Yule (31 ans, 7 victoires en Coupe du monde) doit lui se contenter de la 20e place finale. Le Valaisan cherche à comprendre pourquoi: «Je ski actuellement de manière trop agressive. Je veux forcer un très bon résultat et je ne libère donc pas assez les skis».
«Val-d'Isère ne devrait plus avoir de courses de Coupe du monde!»
Une fois de plus, le manque de préparation de la Face de Bellevarde déclenche des discussions enflammées. C'est Siegfried Voglreiter (Aut, 54 ans), ancien géantiste et slalomeur de classe mondiale et directeur de course de Fischer-Ski depuis bientôt vingt ans, qui se montre le plus tranchant à ce sujet: «Malgré les basses températures, les Français n'ont pas réussi à créer une piste compacte. Les conditions étaient extrêmement dangereuses. Puisque cette piste a très souvent été en très mauvais état ces dernières années, je pense qu'on ne devrait plus attribuer d'étapes de Coupe du monde à Val-d'Isère!»
L'Autrichien est content de ne pas avoir gagné
Samedi, l'Autrichien Patrick Feurstein a su profiter des conditions à la limite du supportable pour monter sur le podium. Lorsque le skieur du Vorarlberg s'est lancé dans la deuxième manche en septième position (24e à mi-parcours), la piste présentait peu de traces et le soleil était de surcroît au rendez-vous. Le skieur de 28 ans en profitait presque parfaitement et se classait finalement deuxième derrière Odermatt, pour qui les conditions étaient nettement bien bonnes lors de son départ. Après son premier podium en Coupe du monde, Feurstein a fait une déclaration remarquable pour le journal autrichien «Kronen-Zeitung»: «Honnêtement, je suis presque content que Marco Odermatt ait été plus rapide que moi. Car ainsi, on ne peut pas dire que j'ai gagné uniquement grâce à la météo. Je préfère donc garder ma victoire pour une autre fois».
Deux cousins si différents
C'était la deuxième fois que la famille Feurstein montait sur un podium de Coupe du monde en l'espace d'une semaine. Exactement sept jours avant la remontée au classement de Patrick en France, son cousin Lukas, de cinq ans son cadet, s'est hissé à la troisième place du super-G de Beaver Creek. Hormis leur talent de skieur, Patrick et Lukas Feurstein n'ont pas grand-chose en commun. «Alors que Patrick est très introverti, Lukas est extraverti», confirme Alex Martin, qui a occupé le rôle de service man des cousins Feurstein.
Rendez-vous vidéo prévu mardi 17h
Une réunion brûlante est prévue mardi à 17 heures - le président de la FIS Johan Eliasch se confrontera alors aux athlètes en colère lors d'un appel vidéo. On sait que de nombreuses stars du ski alpin sont en colère contre le patron de la Fédération internationale de ski, car celui-ci a refusé une offre de 400 millions de francs de la société de capital-investissement CVC sans que l'offre ne soit sérieusement examinée. Après que 71 athlètes ont signé une lettre de réclamation, Eliasch a suscité un mécontentement supplémentaire en affirmant que la majeure partie des sportifs ne savait même pas ce qu'ils avaient défendu. Marco Odermatt s'y oppose fermement: «Je ne peux certes pas parler au nom des 71 athlètes, mais j'en connais beaucoup qui soutiennent pleinement cette lettre», déclare le triple vainqueur du classement général de la Coupe du monde avant d'ajouter: «Aucun d'entre nous, coureurs, n'est avocat. Mais ce qui nous importe, c'est que la direction de la FIS ne mette pas certaines choses sous le tapis. Nous attendons d'elle une transparence totale». Le prochain appel vidéo devrait donc être très animé.
Y aura-t-il une course à Bormio?
L'ambiance est tendue à Bormio, où une descente et un super-G devaient se dérouler les 28 et 29 décembre sur la Pista Stelvio. Mais la classique de vitesse vacille. Comme il a fait trop chaud dans la Valteline ces dernières semaines, la FIS n'a pas pu donner son feu vert après un premier contrôle de la neige le week-end dernier. Les responsables sont toutefois optimistes et pensent qu'il sera possible de produire suffisamment de neige artificielle dans les prochaines 48 heures pour pouvoir préparer entièrement la piste avant le contrôle final de la FIS mercredi.