En pleine forme à Beaver Creek
Lara Gut-Behrami: «En haut, je me suis un peu endormie»

Treize ans après ses débuts, Lara Gut-Behrami skie à nouveau sur la Birds of Prey. Malgré un départ un peu hésitant, elle décroche la deuxième place. Sofia Goggia gagne de manière sensationnelle après une fracture compliquée de la jambe en février.
Publié: 15.12.2024 à 23:03 heures
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Sofia Goggia (au centre) gagne, Lara Gut-Behrami (à gauche) est deuxième, Ariane Rädler (à droite) troisième: voici le podium du super-G de Beaver Creek.
Photo: keystone-sda.ch
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Mathias Germann

C'était il y a longtemps, très longtemps. Le 7 décembre 2011, Lara Gut, âgée de 20 ans, a pris le départ pour la première fois à Beaver Creek (Etats-Unis). La course s'était alors déroulée sur une piste jugée beaucoup trop dangereuse pour les femmes: La Birds of Prey, c'est-à-dire la piste des rapaces. C'est précisément pour cette raison que le super-G féminin avait été amputé de plusieurs passages chaud. Lara Gut et ses collègues n'avaient ainsi pas dévalé comme les hommes sur le saut dit du Golden Eagle. Et Abyss, un autre passage chaud, avait également été évité. La Tessinoise avait été éliminée et c'est l'Américaine Lindsey Vonn, de sept ans son aînée, qui fera son retour en Coupe du monde le week-end prochain avec une articulation du genou artificielle, qui avait gagné en 2011.

Et aujourd'hui? Treize ans après cette course, Lara Gut, devenu entre-temps Gut-Behrami, dispute à nouveau un super-G sur la Birds of Prey. Cette fois-ci, avec tout les passages chauds - visiblement, on fait désormais plus confiance aux femmes qu'à l'époque. Et la reine du super-G suisse montre sa classe, elle termine deuxième. «Je me suis un peu endormie en haut et j'ai eu du mal à générer de la vitesse», se plaint-elle cependant sur la SRF.

Effectivement: Lara Gut-Behrami dérive fortement dans le premier virage, beau coup. Dans le premier secteur, elle ne réalise que le 16e meilleur temps. Est-elle déstabilisée? Non, elle ne se laisse pas faire. Bien au contraire. On dirait qu'elle est maintenant vraiment réveillée - elle laisse ses skis courir, elle fait même les virages les plus serrés dans la partie inférieure, qui ressemble à un slalom géant. A l'arrivée, le vert s'allume, meilleur temps. Est-ce la 46e victoire en Coupe du monde de sa carrière? Elle y a cru!

Mais Sofia Goggia (32 ans, Italie) est arrivée. L'Italienne de Bergame, qui a tant de courage - certains parlent de folie - en elle, réalise une course brillante. Elle reprend 48 centièmes à Lra Gut-Behrami, ce qui est un tour de firce dans cette course très serrée (les 15 premières se tiennent en une seconde et demie). C'est fou! En février encore, Sofia Goggia avait subi une fracture compliquée du tibia et de la cheville tibiale lors d'une chute. «Les médecins ne savaient pas comment faire pour réunir les os», racontait-elle ensuite. «Je n'ai pas pu marcher pendant 45 jours».

Michelle Gisin se pose des questions fondamentales

Retour à Beaver Creek et à Lara Gut-Behrami. Après un début de saison raté, elle peut constater avec satisfaction qu'elle n'a rien perdu de sa vitesse de base dans les disciplines de vitesse. Troisième en descente, deuxième en super-G - ce n'est pas solide, c'est impressionnant. «Je suis très contente. Il était important de retrouver mon ski - c'est le plus important. Maintenant, je me réjouis d'aller à Saint-Moritz».

Michelle Gisin a elle aussi réussi à se libérer - même si c'est à un niveau inférieur. Ses 8e et 9e places dans les deux courses sont enfin un point fort dans la saison. N'est-elle finalement plus une skieuse de slalom et de slalom géant, mais une pure skieuse de vitesse? «Pendant des années, je me suis définie par le fait d'être une skieuse polyvalente. Mais les dernières semaines ont été difficiles, la tête n'a pas toujours suivi. Je dois voir comment je vais continuer», dit-elle.

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