Samedi, la nouvelle que beaucoup de monde attendait en Suisse est tombée: la Vaudoise Fanny Smith s’est vue attribuer la médaille de bronze du skicross par la Fédération internationale de ski (FIS), onze jours après la course des JO de Pékin. L’Allemande Daniela Maier, qui avait bénéficié de la disqualification de sa concurrente romande, est délestée de sa breloque.
Mais la bataille juridique ne fait que commencer. Bien entendu, les Allemands ne sont pas particulièrement satisfaits par ce verdict et envisagent des démarches juridiques.
«Je suis franchement surprise par cette nouvelle situation et aussi curieuse de voir ce qui va se passer après ce recours, a déclaré Daniela Maier, 25 ans, citée par 'Sport1' dimanche matin. C’est la première fois que je vis une telle situation et je vais maintenant examiner tous les voies juridiques possibles avec la Fédération allemande de ski et mon Comité olympique national.»
«Du jamais vu»
Heli Herdt, le responsable du skicross à la Fédération allemande, a annoncé dès samedi à Eurosport qu’ils ne comptaient pas en reste là: «Nous examinons la décision et nous nous prononcerons ensuite sur le plan juridique. C’est encore en cours d’examen pour savoir si la prochaine étape sera un tribunal supérieur de la FIS ou si ce sera le TAS (ndlr: le Tribunal arbitral du sport à Lausanne). En skicross, il n’y a jamais eu rien de comparable et cela fait 22 ans que je suis actif dans le milieu.»
Forcément heureuse et soulagée par ce nouveau verdict, Fanny Smith avait eu une pensée pour sa concurrente allemande en apprenant la nouvelle. «Ça me fait mal pour Daniela Maier, qui souffre désormais de la situation», avait déclaré la Vaudoise, citée dans un communiqué de Swiss-Ski. L’affaire risque de ne pas en rester là.