La légende du saut à skis Simon Ammann, 40 ans, ne sait toujours pas s'il s'agissait vraiment de son dernier saut olympique. Après sa 8e place lors de l'épreuve par équipes, il a déclaré à la SRF: «Je n'aime pas parler de dernier saut. Ce qui est important pour moi, c'est tout ce qui se passe avant, pas après. Car c'est avant que se décide la réussite ou l'échec d'un saut.»
Mais comme le Saint-Gallois parle également du fait que le plus grand nombre possible de jeunes doivent désormais prendre la relève dans le saut à skis suisse, il laisse tout de même entendre qu'il s'est assis pour la dernière fois sur la poutre de départ lors de Jeux olympiques.
Lors de son deuxième saut, Ammann s'est envolé à 121,5 mètres, malgré des conditions de vent trompeuses. Il a serré le poing et a arboré un large sourire lorsque ses 104,9 points se sont affichés à l'écran. «C'était un beau saut, même si la distance n'était pas incroyable. Mais les conditions étaient très difficiles, donc ça allait. Je voulais simplement montrer encore une fois ma classe.»
Un dernier diplôme pour Simon Ammann
C'est à peu près tout. Dans le froid glacial (-23 degrés) du Snow Ruyi National Ski Jumping Centre, personne ou presque n'a pris connaissance de la dernière performance du double champion olympique, la plupart des places de spectateurs étant restées vides.
Si l'équipe helvétique n'est pas non plus très enthousiaste, c'est surtout à cause de la première manche, où Simon Ammann, Killian Peier, Gregor Deschwanden et Dominik Peter ne sont pas parvenus à trouver leur rythme de croisière.
Avec cette 8e place, Simon Ammann ramène tout de même un diplôme de Pékin 2022. Ce n'est pas une distinction qui restera dans les livres d'histoire – ses médailles d'or à Salt Lake City et Vancouver le sont d'autant plus. Mais pour Ammann, ses septièmes Jeux sont tout sauf à oublier. Il a même l'intention, si les circonstances le permettent, de revenir en famille pour visiter la Chine.