De retour au permier plan
Il y a un an, Thomas Tumler était sur le point de mettre un terme à sa carrière

Samedi dernier, Thomas Tumler a manqué d'un cheveu la place sur le podium en géant. Celui qui skie sur la même marque que Marco Odermatt fait partie des bonnes surprises de cet hiver, alors que sa carrière aurait pu s'arrêter il y a une année.
Publié: 01.03.2024 à 13:11 heures
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Dernière mise à jour: 01.03.2024 à 13:21 heures
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Il y a douze mois, Thomas Tumler regardait l'avenir d'un air soucieux.
Photo: Sven Thomann
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Marcel W. Perren

Thomas Tumler a déjà été plusieurs fois proche de la fin de sa carrière. Mais cette saison, le Grison, qui vie un peu dans l'ombre de Marco Odermatt, est devenu un pilier de Swiss-Ski.

À 34 ans, il a terminé dans le top 15 quarte fois en sept slaloms géants. Pourquoi le skieur grison est-il soudain si constant? «TT», qui a grandi à Samnaun, a déjà réalisé quelques beaux résultats au début de sa carrière en Coupe du monde. Mais en raison de violents problèmes de dos, il n'a pas pu faire valoir régulièrement ses capacités.

Hawaii, un tournant

Thomas Tumler vit le pire moment de sa carrière en janvier 2017. «En rentrant de Kitzbühel, j'avais tellement mal que je ne pouvais plus sortir seul de la voiture pour faire le plein d'essence. À ce moment-là, je me suis sérieusement demandé si je voulais encore m'infliger tout cela à l'avenir.»

Pour mettre de l'ordre dans ses idées, Thomas Tumler s'envole alors en vacances à Hawaï pendant les Championnats du monde à domicile à St-Moritz. Sur l'île du Pacifique, il peut résoudre son plus gros problème: «J'y ai fait la connaissance de quelques collègues qui m'ont montré l'entraînement adapté à mon dos. Nous avons fait beaucoup de courses sur le volcan. Cela m'a fait énormément de bien.»

Financièrement aussi, les choses se sont compliquées

Après cette cure hawaïenne, le supporter du FC Bayern Munich se porte si bien qu'en décembre 2018, il monte pour la première fois sur le podium de la Coupe du monde. Thomas Tumler se classe troisième au slalom géant de Beaver Creek. En février 2020, il monte à nouveau sur la boîte, deuxième au géant parallèle de Chamonix. Ensuite, le spécialiste du slalom géant tombe dans un vide sportif.

Pendant trois ans, Thomas Tumler ne se classe pas une seule fois dans le top 10. En mars 2023, le senior de l'équipe participe à la course de la dernière chance en Slovénie. «Avant le slalom géant de Kranjska Gora, j'ai compris que je mettrais un terme à ma carrière si je ne me qualifiais pas pour la finale de la Coupe du monde lors de cette compétition. Pendant deux ans, j'ai été dans le rouge sur le plan financier, j'ai dû vivre sur mes économies. Je n'aurais pas pu me le permettre plus longtemps», explique-t-il.

Mais Thomas Tumler sort une nouvelle fois la tête de l'eau, se qualifie in extremis pour la finale en Andorre en terminant 16e à Kranjska Gora. Et là, le grand combattant brille avec une cinquième place.

Forte évolution avec les skis «d'Odi»

Mais le pas le plus important, Thomas Tumler le franchit neuf mois plus tard, après sa 15e place au premier slalom géant d'Alta Badia. Jusque-là, «Tommy» skiait avec un modèle de ski Stöckli un peu plus souple que celui de Marco Odermatt. «Au début, j'étais d'avis que les skis d'Odi étaient trop durs pour moi. Mais avant le deuxième géant à Alta Badia, j'ai quand même demandé à mon serviceman de me préparer un 'modèle Odi'. Et c'était la bonne décision.»

Depuis, Thomas Tumler s'est classé trois fois dans le top 11. Lors du dernier slalom géant à Palisades Tahoe, il a manqué le podium de 13 centièmes seulement en se classant quatrième. Les conditions sont réunies pour qu'il réussisse un grand coup cette semaine lors des deux géants d'Aspen. Là-bas, les conditions de neige sont presque identiques à celles de Beaver Creek, où Thomas Tumler a vécu son heure de gloire sportive il y a six ans.

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