Annulation en vue au Canada?
Chaos vaccinal au sein du cirque blanc

À quelques semaines de la Coupe du monde, les réglementations d'entrée au Canada concernant le Covid-19 provoquent des sueurs froides. La tenue des courses de Lake Louise est remise en question. Swiss Ski n'apprécie pas la tournure que prennent les événements.
Publié: 29.09.2021 à 17:32 heures
Walter Reusser ne sait pas encore si les courses de Coupe du monde pourront avoir lieu à Lake Louise.
Photo: Sven Thomann
Mathias Germann

Walter Reusser ne cache pas son agacement. «Un grand festival de lutte avec des milliers de spectateurs s’est tenu à Kilchberg le week-end dernier. Et nous devons faire face à ces problèmes?», s’étonne le directeur alpin de Swiss Ski.

Les hommes participeront à deux courses de descente et un super-G du 26 au 28 novembre et les femmes auront le même programme une semaine plus tard. C’est du moins ce qui est prévu.

A cause des règles d’entrée sanitaires au Canada, qui requiert une double dose de vaccin, le début de la saison de vitesse de la prochaine Coupe du monde d’hiver sombre dans le chaos. Les athlètes non vaccinés ou ceux qui ont été guéris et n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin seront-ils autorisés à entrer sur le territoire canadien?

Près de 90% de l’équipe suisse vaccinée

La situation est d’autant plus problématique que certains pays ne requièrent qu’une seule dose de vaccin pour les personnes ayant déjà eu le Covid. Cela signifie que plusieurs athlètes – dont le vainqueur de la Coupe du monde Alexis Pinturault – ne seraient pas autorisés à entrer dans le pays. Pas même avec un test PCR négatif. «Je ne sais pas à quoi cela va ressembler. Nous prévoyons actuellement deux ou trois pistes», a déclaré l’entraîneur principal des hommes, Tom Stauffer.

Chez Swiss Ski, environ 90% des athlètes et 98% du personnel d’encadrement sont vaccinés. Il n’y a pas de contrainte, mais des recommandations. «Je ne sais pas si je dois recevoir une autre injection», déclare Marco Odermatt. Il a déjà attrapé le Covid, tout comme Michelle Gisin et Wendy Holdener. Mais Marco Odermatt ne croit pas que les courses de Lake Louise soient en danger.

Une chose est sûre: la Fédération internationale de ski (FIS) est en pourparlers afin de trouver une solution. «C’est à la fédération canadienne de s’attaquer à ce problème», souligne toutefois Walter Reusser. Pour lui, c’est clair: une Coupe du monde avec autant d’athlètes absents, voire des équipes nationales entières, n’a aucun sens. «Je pensais que beaucoup de choses seraient plus faciles cet hiver. Apparemment c’est le contraire.»

Une exception pour le cirque blanc?

Une réunion du comité de la Coupe du monde doit avoir lieu le 30 septembre. «Nous devons mettre au clair si les courses à Lake Louise sont maintenues, déclare l’entraîneur principal des femmes, Beat Tschuor. Une solution serait d’obtenir une invitation de la part de l’Etat canadien, même si vous n’êtes pas vacciné.»

Il est aussi possible que les autorités mettent en place un règlement spécial pour les équipes de ski. Mais le temps presse. «Nous sommes préparés à tous les scénarios, quelle que soit la décision prise», souligne Walter Reusser.

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