Le Conseil fédéral considère les Jeux comme une «grande chance pour le pays», a-t-il fait savoir. Il pense notamment au développement du sport, aux innovations techniques, à la promotion de la cohésion sociale et à la réputation de la Suisse. «Les grandes manifestations sportives internationales peuvent déclencher des impulsions positives dans la société et l'économie.»
Le gouvernement national a décidé d'accompagner la candidature de l'association «Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2038» pour une éventuelle organisation de l'événement dans 14 ans. Un groupe de travail est engagé à cet effet jusqu'à fin 2027. Le département de la ministre des Sports Viola Amherd doit élaborer d'ici fin juin 2026 une décision de planification indiquant les paramètres temporels, financiers et matériels du soutien de la Confédération au projet.
Attribution définitive d'ici fin 2027
Fin novembre 2023, le Comité international olympique (CIO) avait écarté la Suisse de l'attribution des Jeux d'hiver 2030 au profit des Alpes françaises. En 2034, les Jeux se dérouleront aux États-Unis. Le CIO a toutefois laissé entrevoir à la Suisse un dialogue privilégié en vue de l'organisation de l'édition 2038. Ainsi, si la candidature suisse remplissait les exigences, l'attribution définitive aurait lieu au plus tard fin 2027 - sans qu'elle ait à s'imposer face à d'autres candidats.
La Suisse a déjà une longue liste de candidatures olympiques à son actif et toute une série de déceptions derrière elle. Après avoir accueilli deux fois les olympiades d'hiver en 1928 et 1948 (les deux fois à Saint-Moritz GR), elle a présenté sa candidature à plusieurs reprises au cours des dernières décennies.
Deux tiers de la population soutiennent la candidature olympique
La candidature euphorique de Sion pour l'édition 2006 a échoué au CIO, une majorité s'étant prononcée en faveur de celle de Turin. De leur côté, le projet de Berne en 2010 et celui des Grisons et du Valais en 2026 ont échoué dans les urnes, après que le peuple ait refusé des crédits de plusieurs millions. Mais cette fois, les choses devraient être différentes.
La Suisse privilégie en effet une édition décentralisée, sur des installations existantes, dans les quatre régions linguistiques et financée en grande partie par des fonds privés. Selon Swiss Olympic, deux tiers de la population approuvent les nouveaux projets olympiques dans le cadre d'un sondage récent.