Certes, l'espoir d'une première médaille internationale du relais qui tient en haleine les fans d'athlétisme depuis une dizaine d'années était très ténu, mais le public helvétique espérait vibrer. Ce ne fut guère possible, en partie à cause de plusieurs transmissions manquées. La dernière notamment, entre Léonie Pointet et Mujinga Kumbundji, n'a pas du tout été académique et sans doute hors zone. La Bernoise a dû se retourner et attendre assez longtemps avant d'attraper le bâton.
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Kambundji faisait son retour dans l'équipe après une longue absence et ne s'était pas entraînée avec l'équipe cette saison avant Paris. Son retour n'en constitue pas moins un grand «plus» pour l'équipe, pour qui la qualification pour la finale n'allait pas de soi. Mais l'exploit des Jeux de Tokyo (4es) n'a, de loin, pas pu être réédité.
Les Américaines sacrées
Le quatuor coaché par Peter Haas et Raphaël Monachon, au couloir 9, a été sous pression dès le début à la suite du départ canon de la Britannique Dina Asher-Smith, revenue comme une fusée sur Salomé Kora. Sarah Atcho-Jacquier, en 2e position, a bien couru, mais les passages entre Kora et elle puis les deux suivants ne furent pas à la hauteur de la réputation de précision du relais suisse.
Kambundji a franchi la ligne en 6e position, avant que le relais helvétique soit disqualifié. Les Américaines (Melissa Jefferson, Twanisha Terry, Gabrielle Thomas et Sha'Carri Richardson) ont remporté le titre, en 41''78, devant la Grande-Bretagne (41''85) et l'Allemagne (41''97). les Suissesses auraient dû battre leur record de Suisse pour s'approcher du podium.
Un passage de relais catastophique pour les Suissesses
Dans un stade très bruyant et enthousiaste pour porter les Françaises, les Suissesses ne sont pas parvenues à entendre leurs appels vocaux lors des passages. «Sarah ne m'a pas entendue lorsque j'étais près d'elle pour lui donner le bâton, et je lui ai marché sur le pied. C'était n'importe quoi», en riait (presque) Salomé Kora.
«L'ambiance était folle, je suis fière que nous ayons atteint cette finale», a ajouté Atcho-Jaquier. Léonie Pointet a connu les mêmes problèmes acoustiques mais a apprécié le «bon niveau de stress» ressenti. Quant à Kambundji, elle observait: «J'ai dû ralentir pour prendre le témoin mais c'est quand même très fort d'être allées en finale.»
Les Canadiens en or, les Etats-Unis à côté de la plaque
Chez les hommes, le Canada (37''70) d'André de Grasse l'a emporté devant l'Afrique du Sud et la Grande-Bretagne, profitant d'un passage de témoin catastrophique, une nouvelle fois, des Etats-Unis (7es).