«Oula, il y a du monde. C'est l'une des premières fois que je donne une interview (rires).» Alexandre Dällenbach, pentathlète romand vivant à La Réunion, est un peu la star de la fin de ces Jeux olympiques. Devant lui, juste après sa qualification en finale, sept médias suisses. Et il est soulagé: «C'est 20 ans de travail… et j'ai l'impression d'avoir enlevé un deuxième rocher de 200 kg de mes épaules», explique-t-il en référence à celui qui était déjà tombée après sa qualification olympique.
Mais surtout, le Valaisan a fait vivre des folles émotions aux supporters suisses présents à Versailles. D'abord à l'équitation, puis à l'escrime, avant de terminer avec la natation et la Laser run (mélange de course à pied et de tir). Après sa compétition, il est revenu sur les différentes épreuves.
En terminant deuxième de sa demi-finale, Alexandre Dällenbach a «juste» gagné le droit de disputer la finale. Les points (sauf ceux de l’escrime jeudi, épreuve sur laquelle il a terminé 5e) seront remis à zéro.
Samedi, pour la finale, il va devoir exactement faire la même chose que lors de la demi. L’équitation avec une monture tirée au sort, un round bonus d’escrime, un 200 m libre et un Laser Run. Mais si le Valaisan reproduit les mêmes performances que ce vendredi, les chances de médailles ne sont pas illusoires.
En terminant deuxième de sa demi-finale, Alexandre Dällenbach a «juste» gagné le droit de disputer la finale. Les points (sauf ceux de l’escrime jeudi, épreuve sur laquelle il a terminé 5e) seront remis à zéro.
Samedi, pour la finale, il va devoir exactement faire la même chose que lors de la demi. L’équitation avec une monture tirée au sort, un round bonus d’escrime, un 200 m libre et un Laser Run. Mais si le Valaisan reproduit les mêmes performances que ce vendredi, les chances de médailles ne sont pas illusoires.
Équitation
L'équitation est potentiellement l'épreuve la plus aléatoire du pentathlon moderne. Et au tirage au sort, Alexandre Dällenbach n'a pas eu de chance. Vingt minutes avant de devoir la monter, il fait la connaissance de Grichka Tame, sa monture. «J'ai discuté avec la propriétaire et elle m'a dit que c'était une jument qui n'avait jamais monté en compétition et qui n'avait jamais vu de public, détaille-t-il. À l'échauffement, elle était nerveuse et quand le stade a explosé après le Français, elle a commencé à se cabrer.» Il explique même que pour grimper dessus, il a fallu à de nombreuses reprises bouger l'escabeau.
Forcément, le stress est monté chez Alexandre Dällenbach, qui pouvait très bien voir ses rêves de finale s'envoler en cas de refus de la monture. «Là, je me suis dit qu'il fallait qu'on communique», souffle-t-il. Et c'est ce qu'il a fait durant tout le parcours, puisqu'on entendait le pentathlète encourager son cheval à chaque obstacle. «C'est la plus belle épreuve d'équitation de ma vie», souligne-t-il après son sans-faute.
Escrime
Après l'équitation, une tente gonflable a été érigée au milieu de l'arène de Versailles. L'escrime allait s'y dérouler dessous. Et le format du tournoi était particulier: les deux derniers se rencontrent et le gagnant du match (en une touche) reste en jeu. Puis, un autre concurrent rentre sur le terrain, jusqu'à qu'il n'en reste plus qu'un à la fin. Chaque combat vaut deux points.
«Oui, il ne faut cracher sur aucun point, appuie Alexandre Dällenbach. Mais disons que ce n'est peut-être pas le moment le plus important de la journée.» D'ailleurs, il n'en a fait aucun à cette épreuve.
Natation
Quelques minutes après avoir enlevé leur équipement, les pentathlètes sont au bord du bassin, en maillot de bain. Contrairement à la natation «classique», les meilleurs partent à la ligne 1 et 2.
Là, Alexandre Dällenbach a réalisé le meilleur temps des demi-finales (1'58"28). «Mais j'ai loupé un virage, précise-t-il. J'aurais pu être éliminé si je ne touchais pas le mur.» Pour la finale, il espère nager plus vite. «Mais il faut voir avec un bassin temporaire», tempère-t-il.
Laser Run
Le temps de se sécher rapidement et voilà les athlètes de retour sur la piste de sable. Cinq tours de 600 m, séparés par une épreuve de pistolet. Les premières tours se déroulent bien pour Alexandre Dällenbach, qui fait même la course en tête à un moment après être parti en deuxième position.
Sauf que ses troisième et quatrième passages au tir se sont mal déroulés, puisqu'il a enchaîné quatre et cinq fautes de suite pour commencer. «C'est une sensation terrible, que je ne souhaite à personne, souffle le Valaisan. Il faut respirer un bon coup, oublier tout le monde et se remettre dans sa bulle.» Ce qu'Alexandre Dällenbach a réussi à faire, pour atteindre la finale olympique.