«Vous devez comprendre qu'une telle réponse, vous ne la donnez pas d'emblée et aux médias», a répondu à la presse le dirigeant allemand, interrogé sur sa position ambiguë alors que la limitation des mandats s'est imposée comme un principe de bonne gouvernance sportive.
«Il faut en discuter avec les personnes concernées et ensuite, les médias seront informés», a poursuivi l'ancien champion olympique de fleuret par équipes aux JO 1976 de Montréal.
Le sujet ne figurait pourtant pas à l'ordre du jour
Dimanche, alors que le sujet ne figurait pas au menu de la 141e session de l'instance réunie à Bombay en Inde, quatre membres du CIO ont demandé une modification de la Charte olympique pour permettre un troisième mandat au Bavarois de 69 ans, dont ils ont loué «le leadership».
Ce texte, qui tient lieu de Constitution à l'organisation de Lausanne, semblait pourtant régler son sort: élu en 2013 et reconduit en 2021, il ne peut en principe dépasser les douze ans en poste, soit deux mandats de 8 puis 4 ans, et donc doit partir en 2025.
Pour amender la Charte olympique, il faudrait déposer le projet plus de 30 jours avant une session de CIO, tout en le soumettant à sa Commission exécutive. La prochaine session étant prévue juste avant les JO-2024 de Paris, le sujet promet d'animer les prochains mois.
Mais Thomas Bach s'est borné à expliquer les «deux motivations principales» des partisans de sa prolongation, assurant avoir entendu «des rumeurs» sur leurs intentions tout en ayant été surpris de ces prises de parole en pleine session.
«Ils sont inquiets d'une campagne électorale précoce qui perturberait la préparation des Jeux de Paris», a-t-il résumé, et «voulaient exprimer leur reconnaissance pour le travail accompli par le CIO ces dernières années».
«C'est humain, j'ai été vraiment touché (...) Pour cette raison, c'est une question de respect et de relation personnelle de ne pas balayer un tel signe de soutien», a-t-il déclaré, sans clarifier ses intentions.