C'est un fait: Kariem Hussein ne pourra pas participer aux Jeux olympiques de Tokyo. Mais on ne peut que deviner l'ampleur des dégâts que subira la star des haies après son contrôle antidopage positif, outre les conséquences immédiates. «Les dommages à ma réputation sont là», évoque lui-même l'athlète.
Dans le cas de Kariem Hussein, le préjudice est particulièrement grave: il n'est pas seulement un athlète, il est également médecin. Ce délit de dopage affecte-t-il sa carrière professionnelle? Le dopage est un sujet abordé dans le code de conduite de la Fédération des médecins suisses (FMH).
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Les directives contiennent une interdiction du dopage: «Le médecin s'abstiendra de: [...] utiliser des substances ou méthodes dopantes interdites dans le cadre de ses propres activités sportives [...]» et «Le médecin est conscient que les compléments alimentaires sont moins réglementés que les médicaments et qu'il existe donc un risque qu'ils soient contaminés par des substances dopantes [...].»
«Son comportement serait interdit»
«Si Kariem Hussein était membre de la FMH - ce qui n'est pas le cas - son comportement serait interdit du point de vue du droit professionnel», explique la Fédération à Blick.
Le rôle de modèle d'Hussein fait également l'objet de discussions animées dans les médias sociaux. L'ancien conseiller exécutif de Swiss-Olympic, Andreas Csonka, s'en prend à l'ex-champion d'Europe pour son comportement en tant que médecin du sport: «La connaissance des effets des substances et leur banalisation évidente - si vous avez toujours une glycoramine dans votre sac en tant qu'athlète de haut niveau - fait de vous un délinquant.»
Toutefois, comme Kariem Hussein ne reçoit que quelques patients à titre privé en tant que médecin, il n'est pas menacé de se voir retirer son autorisation cantonale d'exercer son métier. Selon le registre fédéral des professions médicales, le Thurgovien n'en a pas encore. Pour l'obtenir, Hussein a besoin d'un autre diplôme.
Des sponsors aux approches différentes
Mais Hussein s'en tirera-t-il aussi bien sur le plan financier? La question reste ouverte. Blick a reçu des réponses différentes des deux derniers sponsors de Hussein. Le fabricant de produits sanitaires Geberit réexaminera le partenariat à une date ultérieure et après un entretien personnel avec Kariem Hussein.
L'entreprise de climatisation Stadler Form, en revanche, soutiendra certainement l'athlète: «[...] De notre point de vue, les erreurs sont humaines et nous regrettons les circonstances actuelles. [...] En tant qu'entreprise, nous avons également appris des erreurs commises dans le passé et nous apprécions donc la transparence dont a fait preuve Kariem Hussein pour gérer cette situation.»