Mujinga Kambundji 6e
«Je suis heureuse d'avoir été aussi proche de la médaille»

Mujinga Kambundji est passée tout proche d'un exploit retentissant aux Jeux olympiques. La sprinteuse bernoise a terminé à sept centièmes de la médaille de bronze sur 100 m. Mais pas de quoi lui enlever son sourire.
Publié: 03.08.2024 à 22:40 heures
Mujinga Kambundji était heureuse après la finale du 100 m.
Photo: BENJAMIN SOLAND
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Matthias DavetJournaliste Blick

Mujinga Kambundji aurait pu être déçue. La sprinteuse n'est passée qu'à sept centièmes d'un incroyable résultat dans l'histoire de l'athlétisme suisse. À Paris, la Bernoise a terminé – comme à Tokyo – 6e de la finale du 100 m. Mais cette fois, elle n'était qu'à sept centièmes de la médaille de bronze.

Pourtant, en zone mixte après la course, elle n'avait pas perdu son habituel sourire. La Bernoise sait que d'arriver deux fois en finale n'est pas une normalité pour les athlètes. Preuve en est, des femmes présentes à Tokyo, il n'en restait plus que trois à Paris.

Mujinga, y a-t-il moyen de comparer avec Tokyo?
Un peu. Il y avait davantage de pluie et il faisait un peu plus froid, mais toujours pas de médaille (rires). Non, je suis heureuse. C'était une course assez difficile et je suis contente d'avoir atteint la finale. C'était cool de pouvoir en profiter devant le public. Je suis très contente et fière de ma course et c'est une joie d'avoir été aussi proche de la médaille.

Justement, cette pluie diluvienne, quel rôle elle a joué? Tu aurais peut-être pu espérer un meilleur résultat sans elle?
Non, pas dans le cas présent. C'est pareil pour tout le monde. Et de ce point de vue, c'est encore plus impressionnant pour celle qui a gagné. Mais je suis très contente d'avoir couru en dessous des 11 secondes.

Après ta demi-finale, l'attente a été longue pour savoir si tu étais qualifiée…
Oui, j'ai dû attendre longtemps et j'étais nerveuse. Au niveau des sensations, c'étaient des montagnes russes. À la fin, j'étais très heureuse. Et j'ai pu en profiter.

Tu semblais davantage tendue avant ta demie qu'avant la finale. Tu confirmes?
Oui. En demies, j'avais vraiment pour but d'atteindre la finale. Et après, je pouvais profiter davantage. Je savais que j'avais atteint mon objectif et qu'il suffisait de courir.

Qu'est-ce que ça signifie pour toi d'avoir réussi à atteindre une nouvelle finale?
En sprint, c'est une performance fantastique. Je sais que ce n'est pas évident, avec un niveau élevé et une densité extrêmement large. Je suis très fière. D'être deux fois de suite en finale du 100 m olympique… Il y a 15 ans, c'était plus un rêve qu'un objectif. Et là, je viens de le réaliser deux fois en trois ans.

Est-ce que, maintenant que tu as de l'expérience, tu étais moins tendue?
Non, toujours autant (rires). Je savais que je devais faire une bonne course en demi-finale pour avancer. On pourrait penser que, comme je l'ai déjà fait, la pression pouvait retomber. Mais ce n'est pas le cas.

Et maintenant, place au 200 m…
Oui, mais je vais aussi avoir de la pression. Si je suis en demi-finale, je serai stressée. En tant que sportif, on est satisfait d'un résultat mais ça ne dure pas longtemps.

Il va désormais falloir te remettre de tes émotions. Tu n'as pas beaucoup de temps pour récupérer avant tes séries du 200 m…
(Elle regarde sa montre) Un peu plus de douze heures, je crois (rires). Avec le sommeil, la nourriture et tout le reste. Mais non, je me réjouis d'encore pouvoir courir. C'est super de pouvoir vivre des Jeux olympiques comme ça.

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