Ernst König, la substance nicéthamide, que Kariem Hussein a prise après les Championnats de Suisse fin juin, est interdite en compétition mais peut être consommée à l’entraînement. Pourquoi cette distinction?
König: Ce médicament a pour effet d’améliorer les performances à court terme. Dans une course, cela vous donne un avantage décisif. Lors des entraînements, cela n’apporte rien à l’athlète. L’objectif est de développer les muscles sur une plus longue période de temps.
Dans son message vidéo, Hussein indique explicitement qu’il a pris la pastille après la compétition. Pourquoi est-il encore pénalisé?
La journée de compétition commence déjà à 23h59 à la veille et ne se termine que lorsque le contrôle antidopage est terminé. C’est un cas clair.
Souvent, des substances sont utilisées pour faire disparaître des substances plus fortes dans le sang…
Nous pouvons définitivement exclure cette possibilité dans ce cas.
Le public n’apprend le résultat positif que près d’un mois après que Hussein a été testé. Pourquoi le processus de décision a-t-il été si long?
Il n’a pas fallu longtemps. Pour nous, c’est un temps record. Il ne faut que trois semaines pour que les résultats sortent du laboratoire. Ils sont ensuite transmis à la chambre disciplinaire, où la décision sur la durée de l’interdiction est prise.
Le spécialiste du 400 mètres haies est suspendu pour neuf mois. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance pour que la punition ne soit pas plus élevée?
Des suspensions allant jusqu’à quatre ans sont possibles pour de telles infractions. Dans ce cas, nous ne pouvons pas voir d’intention de la part de l’athlète. Associé à son honnêteté et à sa coopération, cela conduit à une réduction de la peine.
Dans quelle mesure la liberté de mouvement de Kariem Hussein est-elle limitée pendant son interdiction?
Kariem Hussein sera complètement suspendu. L’interdiction s’applique à tous les sports dans le monde entier. Il doit quitter le groupe d’entraînement et n’est autorisé à faire ses séances de course que seul.