Stefan Küng et Stefan Bissegger devraient permettre aux rêves de médailles cyclistes suisses de se réaliser à Paris. «Vous l'aviez déjà annoncé la veille dans le Blick», dit Thomas Peter au téléphone en souriant. Le directeur de Swiss Cycling faisait partie du comité de quatre personnes qui a pris la décision lundi après une longue réunion. «Pour Stefan Küng, l'affaire était claire très tôt, il peut monter sur le podium de la course sur route et du contre-la-montre», explique Thomas Peter.
L'autre question était en revanche plus difficile: Stefan Bissegger ou Marc Hirschi? Ce dernier aurait les meilleures chances dans la course sur route, mais n'aurait aucune chance dans la lutte contre le chronomètre. «La décision de ne pas convoquer Marc a été extrêmement difficile à prendre. C'est un pragmatique, mais il aurait adoré être présent à Paris. C'est très dur pour lui», explique Thomas Peter.
En fin de compte, la courbe de forme ascendante de Stefan Bissegger et le fait que la prévisibilité d'une médaille est plus grande en contre-la-montre auraient fait pencher la balance.
Un petit espoir pour Hirschi
On pourrait objecter à cela: Stefan Bissegger a perdu dernièrement plus d'une minute sur Stefan Küng lors du contre-la-montre des championnats suisses (30,8 kilomètres). C'est beaucoup. Mais il faut dire qu'il a été abandonné par son équipe EF Education – Bissegger n'a reçu aucune aide lors de la préparation et a dû s'occuper de tout lui-même.
Un autre facteur plaide en faveur d'un double atout helvétique en matière de contre-la-montre: à Paris, la Suisse pourra probablement envoyer un coureur très tôt et un autre très tard dans la course. «Cela nous permet de contrer les éventuels caprices de la météo et d'avoir au moins un atout dans notre manche en cas d'arrivée ou de fin de pluie», explique Thomas Peter.
D'ailleurs, si quelque chose d'inattendu devait arriver aux deux Stefan (blessure ou maladie), Marc Hirschi irait quand même à Paris – il y est prévu comme remplaçant.