En 1993, le footballeur français David Ginola perdait un ballon pratiquement impossible à perdre. Une erreur qui allait permettre au Bulgare Emil Kostadinov d'inscrire le but de la victoire pour les siens et qui allait – surtout – priver l'équipe de France de football de la Coupe du Monde 1994. Un véritable traumatisme, dont la France du football se souvient encore aujourd'hui.
Mais voilà que près de trente ans plus tard, en 2024, c'est au tour de la France du handball de vivre pareil cataclysme. Mercredi, les Bleus, champions olympiques en titre, ont été sortis par l'Allemagne en quarts de finale (défaite 35-34 après prolongations). Seulement voilà: la France menait 29-28 à 4 secondes de la fin. Pire encore: elle était.... en possession du ballon. Mais comment diable les Bleus ont-ils pu laisser échapper cette victoire qui était pratiquement acquise?
Des paroles... aux actes
Revenons un peu en arrière: à 13 secondes de la sirène la France mène 29-27 lorsqu'elle encaisse un but allemand. Le sélectionneur français Guillaume Gilles demande un temps mort. Pendant la pause, le joueur Dika Mem se montre très bavard, au point même de couper la parole de l'un de ses coéquipiers: «Ecoutez-moi. Toi, tu engages, toi, tu cours à l'aile et le mec va venir avec toi. Et toi, tu écartes!»
Les joueurs reviennent ensuite sur le terrain. Le ballon arrive dans les mains de Dika Mem, lui encore, qui n'a plus qu'à conserver le cuir 4 secondes avant d'aller fêter la qualification des siens pour les demies. Mais au lieu de cela, le joueur – si sûr de lui quelques minutes auparavant – tente une passe extrêmement compliquée vers l'avant qui est immédiatement interceptée par l'Allemand Julian Koester. Ce dernier sert parfaitement Renars Uscins, qui ne se fait pas prier pour égaliser. La suite, on la connaît: l'Allemagne s'impose en prolongations... et met fin par la même occasion à la carrière du meilleur joueur français de l'histoire, Nikola Karabatic.
Sur X, les supporters des Bleus ont rapidement laissé éclater leur colère. «On te pardonnera jamais Dika Mem», peut-on notamment lire. D'autres, en revanche, reviennent sur la scène avec humour, à l'instar de la célèbre Fédération Française de la Lose, qui compte bien profiter de l'événement pour faire de Dika Mem... un meme.