Maud Jayet n’a pas réussi son pari fou. Dans la course des médailles des Ilca 6, elle est restée constamment derrière la Norvégienne Line Hem Floest qui n’a jamais rien lâché. La Nordique qui occupait déjà la troisième place, la seule encore jeu après les consécrations déjà actées de Marit Brouwmeester (or) et Anne-Marie Rindom (argent), avant cette ultime régate dont les points comptaient double. La désormais médaillée de bronze a constamment fait la course en tête, ne laissant aucune opportunité à la Vaudoise qui a bien tenté quelques choix audacieux, en vain.
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Quatrième avant le départ, elle campe sur cette estrade maudite. La Suisse, elle, est toujours en attente d’une médaille depuis les Jeux de Mexico. Il n’aura finalement pas manqué grand-chose à Maud Jayet, sans doute très déçue de ce résultat brut.
Une interruption de manche fatale
Mais depuis bientôt 4 ans, la navigatrice de Pully, qui court sous les couleurs de la Société nautique de Genève, tient la dragée haute aux plus grandes spécialistes du Laser, le bateau de référence dans ce qui est la catégorie olympique la plus relevée.
A Marseille, il ne lui aura manqué qu’un brin de réussite. Comme lors de cette dernière manche qualificative, lundi, qui avait été arrêtée alors qu’elle filait en tête, s’assurant de précieux petits points avant de filer en finale. Une décision hâtive et frustrante.
Une question se pose déjà. Maud Jayet, 28 ans, au sommet de son art, poussera-t-elle l’aventure jusqu’à Los Angeles? Il faudra sans doute déjà digérer cette frustrante médaille en chocolat pour repartir dans un cycle olympique aussi exigeant.