Patrick Fischer déçu mais fier
«Qu'aurait-on pu faire différemment?»

Après l'élimination de la Suisse en quart de finale face aux États-Unis, Patrick Fischer a fait le bilan de son tournoi. Au menu: beaucoup de regrets.
Publié: 26.05.2022 à 23:07 heures
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Dernière mise à jour: 26.05.2022 à 23:21 heures
Patrick Fischer a subi une nouvelle élimination en quart de finale.
Photo: Getty Images
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Quelques mois après une défaite en quart de finale lors des Jeux olympiques de Pékin, la Suisse a une nouvelle fois échoué à ce stade de la compétition. La sélection de Patrick Fischer, invaincue dans la phase de groupe, n’a pas trouvé la solution face aux États-Unis. Le coach analyse à chaud cette déception après avoir été préalablement confirmé dans ses fonctions par Lars Weibel, directeur des équipes nationales.

Patrick Fischer, quel est votre état d’esprit ce soir?
C’est comme ça. On savait qu’une seule défaite pouvait nous renvoyer à la maison. C’est notre sport. Mais cela me fait vraiment mal pour tout le staff et toute l’équipe. Durant six semaines, nous avons fait du bon travail. Et je suis fier des gars qui n’ont jamais abandonné et qui se sont battus jusqu’au bout.

On a l’impression que vous n’étiez jamais vraiment dans ce match?
Surtout au début du match. Les Américains nous ont privés du puck dès les premières minutes. Notre pressing n’était pas bon. Mais on ne leur donne finalement aucune vraie chance de but et ils mènent 2-0 sur une déviation dans notre propre goal et un puck bizarre que notre gardien négocie mal. Mais c’est comme ça. C’est notre sport. Offensivement, je retiens que nous n’avons jamais été aussi bons que durant ce tournoi. Qui aurait cru que la Suisse pouvait jouer ainsi? Au final, on voit que gagner à ce niveau ce n’est pas facile.

De cinq goals par match au tour préliminaire, vous n’en avez aucun sur ce quart de finale. Que s’est-il passé?
Ce sont des choses qui arrivent. On a eu de très grosses occasions lors de la deuxième et de la troisième période. Mais c’était à chaque fois pas cadré ou sur le poteau. Ce n’est pas une science exacte. Tu peux avoir des chances et perdre malgré tout. Les Américains méritaient-ils de mener 2-0 après un tiers? Je ne sais pas. Mais c’est arrivé. .

Votre jeu agressif et offensif était-il trop aventureux?
Qu’aurait-on pu faire d’autrement? Tout le monde a tout donné. Je trouve que nous avons joué de manière sensationnelle. Les autres équipes ont eu énormément de respect pour nous. Ça fait d’autant plus mal de sortir comme ça. Mais la Suisse n’a jamais été au sommet. C'est dur d’y arriver. Alors oui, vous pouvez dire que l’objectif n’est pas atteint. Et c’est vrai. À 100%. Mais alors on fait quoi? On se contente à nouveau des quarts de finale comme par le passé et on se dit 'objectif atteint' à chaque fois? Non, évidemment! Il faut continuer de travailler. Parfois tu gagnes et tu ne sais pas pourquoi. D’autres fois tu perds. C’est comme ça.

Faites-vous un complexe avec ces quarts de finale?
Je ne crois pas aux complexes. Ce soir je pourrai me regarder dans le miroir et me dire que j’ai tout donné. Toute l’équipe pourra se le dire.

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