C'est le match de hockey sur glace avec probablement le plus beau décor de l'histoire. Nino Niederreiter, Nico Hischier, Jonas Siegenthaler, Pius Suter et Philipp Kurashev d'un côté. De l'autre, Ramon Untersander, Tristan Scherwey, Simon Moser, Joël Vermin et Benjamin Baumgartner, représentants du CP Berne. Un collectif de stars suisses de la NHL contre l'équipe du CP Berne. Le tout sur la Jungfrau, à 3450 mètres d'altitude.
Sous un soleil radieux et avec un panorama de montagnes à couper le souffle en arrière-plan, les joueurs, tous un peu hésitants sur leurs jambes, font des tours de piste. Est-ce dû au long trajet en télécabine et en train, à la température ou aux roulettes que les hockeyeurs ont sous les pieds à la place des patins? Le match se déroule en effet sur de la glace artificielle et de nombreux joueurs se trouvent pour la première fois sur les roulettes qui ont remplacé leurs patins.
Presque aussi bien que sur la glace?
«Oui, c'est aussi nouveau pour moi d'être sur de telles roulettes», estime également Jonas Siegenthaler. «Mais ça se rapproche assez de la sensation sur la glace, c'est encore cool». Eh bien, c'est parti! Le lâché de puck a lieu au centre du terrain de jeu, qui n'est qu'à peu près deux fois plus petit qu'une patinoire normale. C'est pourquoi il n'y a que trois joueurs sur la glace pour chaque équipe, les deux autres étant assis sur le banc et prêts à entrer en jeu.
Deux matches de 10 minutes sont joués, avec changement de côté pendant la pause, comme il se doit. Des interviews sont même données pendant la courte interruption: «Tristan Scherwey, comment se sent-on pendant un match sans check?» «Ah ce n'est pas un problème pour nous», répond le Bernois en riant. «De toute façon, nous jouons avec le puck et pas sans.» Le CP Berne doit s'avouer vaincu après 10 minutes de temps additionnel. 6-5 pour l'équipe de NHL.
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«Je transpire comme une vache», déclare Tristan Scherwey après le match. «On remarque déjà la qualité de l'air ici en haut.» Jonas Siegenthaler est également d'accord: «J'ai eu assez vite mal à la tête, à cause de l'air raréfié et du soleil ici en haut». Mais il ajoute rapidement : «Malgré tout, c'était fantastique. Je n'aurai plus jamais l'occasion de vivre une telle expérience.»
Pas assez d'air, trop de soleil
Le seul qui ne semble pas avoir transpiré est Nico Hischier: «Bon, je n'ai pas trouvé ça si fatigant. L'air est déjà plus rare, mais pas plus que lors d'une randonnée en montagne.» Le capitaine des New Jersey Devils s'entraîne avec le CP Berne pendant le mois d'août. Début septembre, il repartira pour les Etats-Unis. Là-bas, il ne jouera probablement pas à 3400 mètres au-dessus de la mer, mais tant lui que les autres joueurs de NHL réussiront certainement d'autres exploits cette saison. Le CP Berne jouera son prochain match le 14 août contre La Chaux-de-Fonds. On verra alors si l'entraînement en altitude a porté ses fruits.