Ce vendredi matin, les Vernets sont calmes. Les joueurs de Genève-Servette se préparent sur la glace. Le premier match amical approche à grands pas. Sami Vatanen, lui, ne sera pas du déplacement de Fleurier où le champion de Suisse en titre affrontera La Chaux-de-Fonds. «J'ai encore droit à un peu de repos», rigole le champion du monde et champion en titre finlandais. Casquette vissée sur la tête, il a accepté de revenir sur la fin de saison dernière et, surtout, sur son but.
Il faut dire que son inspiration de la 4e minute a fait vibrer les murs de cette patinoire, si calme aujourd'hui. «Je me rappelle très bien, rigole-t-il. En même temps, je ne marque pas beaucoup de buts, donc j'ai un bon souvenir de presque tous. Mais celui-ci...»
Un solo étourdissant
Flash-back. Après avoir récupéré le puck en zone vers son gardien, Sami Vatanen commence à patiner vers l'avant. Comme il sait si bien le faire. Le reste? Un solo étourdissant que le principal intéressé tente d'expliquer: «Ce sont des décisions qui se prennent en une fraction de seconde. J'ai pour habitude de soutenir l'attaque au moment de sortir de ma zone. Mais à mesure que j'avançais, la place a commencé à se libérer devant moi. Je me suis dit qu'il y avait peut-être un coup à jouer.»
Et quel coup! En trois secondes, Sami Vatanen a fait mettre un genou à terre à son adversaire. Quelques instants plus tard, c'était 2-0. La «Finalissima» n'était vieille que d'une poignée de minutes qu'elle semblait déjà terminée. «C'est facile de le dire avec le recul, rigole-t-il. Mais c'est sûr que c'était le départ idéal pour ce match.» Et dire que le Finlandais n'était pas à 100% de ses moyens. Il tente de minimiser sa décision de jouer. «Après une saison complète, qui peut se dire qu'il joue à 100%? Personne.»
Plus sur le hockey sur glace
Certes. Mais le No 45 avoue que son mal de genou était plus sérieux qu'il ne voulait bien le dire à l'époque. Touché lors du premier match de cette finale face à Bienne, il a dû porter une attelle pour stabiliser son articulation et, surtout, éviter d'aggraver la blessure. Cette information vient mettre un peu plus encore l'accent sur l'aspect exceptionnel de son solo du début de match. «Disons que si je suis dans cet état pour le premier match d'une saison, il y a de fortes chances que je ne sois pas sur la glace», rigole-t-il.
Longue attente terminée
Dans le vestiaire, tout le monde était conscient de ce genou endolori. «Même si je n'en rajoutais pas, je pense qu'ils voyaient ce qui se passait, précise-t-il. Mais en même temps, je devais aussi faire en sorte qu'ils ne jouent pas différemment avec moi. Alors c'est peut-être aussi pour cela que je me suis dit de tenter cette sortie. Pour montrer que j'étais là dès le début et qu'ils pouvaient compter sur moi.»
Trois mois et demi après ce sacre, il lui reste évidemment des images fortes. Champion de Finlande (2012), champion du monde (2022), champion olympique (2022) et désormais champion de Suisse (2023), il sait que les titres ne sont pas une garantie. «J'ai dû patienter dix ans entre deux sacres, se souvient-il. Donc pour répondre à la question de base de ce qui me reste aujourd'hui: énormément de choses. Des émotions qui m'ont marqué. C'était une soirée magique.»
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | Lausanne HC | 21 | 12 | 41 | |
2 | ZSC Lions | 19 | 20 | 40 | |
3 | HC Davos | 20 | 21 | 39 | |
4 | SC Berne | 21 | 15 | 34 | |
5 | EHC Bienne | 20 | 3 | 32 | |
6 | EV Zoug | 20 | 11 | 30 | |
7 | EHC Kloten | 20 | -2 | 29 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 20 | -9 | 26 | |
9 | HC Lugano | 18 | -12 | 25 | |
10 | SCL Tigers | 18 | -2 | 24 | |
11 | HC Ambri-Piotta | 18 | -10 | 24 | |
12 | HC Fribourg-Gottéron | 20 | -11 | 23 | |
13 | Genève-Servette HC | 16 | -2 | 21 | |
14 | HC Ajoie | 19 | -34 | 13 |