Si le HC Bienne a pu vivre cette soirée, il le doit en grande partie à Martin Steinegger. Le 25 février dernier, le directeur sportif licenciait Petri Matikainen et prenait sa place. Depuis, au cours des sept matches qu'il a dirigés, les Biennois ont toujours marqué des points. «Bien sûr que ça fait plaisir de gagner», lâche l'homme de 52 ans entre le car de l'équipe et les pompes à essence.
Martin Steinegger a successivement éliminé les entraîneurs suisses Thierry Paterlini (Langnau, duel à distance pour la dernière place en play-in), Jan Cadieux (Genève, premier tour de play-in) et Luca Cereda (Ambri, deuxième tour de play-in). «Les entraîneurs suisses ne m'aiment probablement plus autant maintenant», sourit le bourreau, presque gêné. Du point de vue des coachs suisses, il ne reste plus que lui-même et Luca Gianinazzi de Lugano en play-off.
Le bilan de Steinegger en tant qu'entraîneur fait froid dans le dos pour ses adversaires. En effet, lorsqu'il a remplacé Mike McNamara en 2017 après son licenciement et avant le mandat d'Antti Törmänen, il a remporté cinq matches. Sept ans plus tard, c'est donc une nouvelle histoire à succès. En fait, le directeur sportif Steinegger ne peut presque plus éviter de miser sur l'entraîneur Steinegger la saison prochaine.
Un gros défi avec Zurich
«Nous devrons voir après la saison comment cela se présente et comment cela doit continuer. Mais si nous y sommes parvenus, ce n'est pas seulement grâce à moi – c'est grâce à tous ceux qui ont participé.» Tel est l'état des lieux dressé par «Stoney». Pourtant, il semble que quelqu'un soit en train de se familiariser avec son nouveau travail. Il y a deux semaines encore, ses propos étaient beaucoup plus défensifs.
Mais pour les deux prochaines semaines, c'est un gros défi qui attend Martin Steinegger et les Biennois. Les Zurich Lions, vainqueurs de la saison régulière, avec à leur tête l’ancien entraîneur de NHL Marc Crawford. «Je m'en réjouis, nous allons savourer ces matches», déclare le directeur sportif avant le quart de finale.
Les Zurichois seront sans aucun doute revanchards après l'humiliation 0-4 subie lors de la série de demi-finales de l'année dernière contre Bienne. Mais Steinegger ne doit pas avoir peur pour autant. A l'époque, il avait aidé à la bande lors de deux des quatre victoires. Une fois parce que l'entraîneur Antti Törmänen avait dû s'absenter pour suivre un traitement contre le cancer. Une fois, parce que l'entraîneur assistant Oliver David était absent pour cause de maladie. Martin Steinegger sait donc aussi comment battre Marc Crawford.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | Lausanne HC | 35 | 20 | 69 | |
2 | SC Berne | 35 | 20 | 64 | |
3 | ZSC Lions | 32 | 30 | 62 | |
4 | HC Davos | 36 | 20 | 61 | |
5 | EHC Kloten | 36 | -5 | 59 | |
6 | EV Zoug | 35 | 22 | 56 | |
7 | SCL Tigers | 35 | 5 | 51 | |
8 | HC Fribourg-Gottéron | 35 | -6 | 49 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 36 | -13 | 47 | |
10 | EHC Bienne | 34 | -3 | 46 | |
11 | Genève-Servette HC | 34 | -5 | 45 | |
12 | HC Ambri-Piotta | 35 | -20 | 45 | |
13 | HC Lugano | 34 | -22 | 42 | |
14 | HC Ajoie | 34 | -43 | 33 |