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Vous vous demandez sûrement pourquoi Genève avait besoin d'être «relancé», comme dans mon titre. Et vous avez raison. Cette analyse qui sera moins chiffrée que d'habitude - et plus courte, vous ne m'en voudrez pas -, va parler d'un aspect bien spécifique de Robert Mayer: son jeu à la crosse.
Robert Mayer a commencé les play-off en tant que No 2 après avoir vu Gauthier Descloux lui être préféré en début de série face à Lugano. Si ce dernier n'a pas démérité, il a finalement été renvoyé sur le banc après trois matches. Depuis, le tournus a été arrêté et Mayer est le titulaire.
Un but en quarts de finale
Ses prestations ont évidemment été à la hauteur et cela a permis à son équipe de remporter la série face aux Tessinois 4-2. Au passage, Robert Mayer s'est permis le luxe de marquer un but lors du sixième et dernier match. Même si c'est anecdotique, cette scène n'est pas inintéressante. Elle prouve en effet que le dernier rempart est pour le moins à l'aise lorsqu'il a la rondelle sur la palette.
Son jeu à la canne est devenu, avec les années, sa marque de fabrique. Le gardien aux origines tchèques prend des risques qui lui a valu quelques bricoles par le passé avec certaines boulettes qui ont coûté quelques buts à son équipe.
En début de saison, je lui avais d'ailleurs parlé de ce point précis. «Je sais que j’ai un jeu risqué. Mais j’aime prendre des risques. Je pense que c’est une de mes qualités et plus de 95 % de mes passes sont bonnes. Ce sont les 5 % qui se voient directement. Mais je fais toujours cela pour aider l’équipe et je suis convaincu que c’est le cas. Je connais les risques du métier et je travaille beaucoup pour minimiser les erreurs.»
Depuis le début du championnat actuel, Robert Mayer a généralement pris des risques et cela a souvent payé. «Lorsque tu peux compter sur un gardien comme lui», c'est comme si tu as trois défenseurs capables de relancer, a apprécié Jan Cadieux (photo ci-dessous) mardi après la victoire 2-1 de son équipe face à Zoug.
Robert Mayer, le «libéro»
Et depuis le début de la série de demi-finales face à Zoug, le jeu à la crosse de Robert Mayer gêne passablement le double champion de Suisse en titre. La qualité du portier à aller chercher le puck derrière sa cage et à le ressortir proprement coupe bien des velléités offensives du EVZ.
Si Grégory Hofmann & Cie veulent «pousser au fond», ils doivent veiller à ne pas se faire intercepter par Robert Mayer. C'est arrivé à de nombreuses reprises et cela a forcé le champion à tenter davantage de rentrer en zone offensive avec le puck scotché à la palette. Et comme les défenseurs savent que leur «libéro» est derrière eux, tout est plus simple.
Bien sûr, Robert Mayer fait des arrêts propres et instille la confiance au sein de ses coéquipiers. Mais il fait bien plus. Regardez dès ce jeudi soir lors de l'acte IV à Zoug (en espérant ne pas lui avoir porté la poisse...).
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | HC Davos | 29 | 31 | 57 | |
2 | ZSC Lions | 26 | 31 | 55 | |
3 | Lausanne HC | 28 | 2 | 50 | |
4 | SC Berne | 28 | 18 | 49 | |
5 | EHC Kloten | 29 | -5 | 47 | |
6 | EV Zoug | 28 | 19 | 46 | |
7 | EHC Bienne | 28 | 4 | 40 | |
8 | HC Ambri-Piotta | 28 | -11 | 39 | |
9 | HC Fribourg-Gottéron | 29 | -6 | 39 | |
10 | SCL Tigers | 27 | 1 | 38 | |
11 | Genève-Servette HC | 26 | 1 | 36 | |
12 | HC Lugano | 27 | -22 | 33 | |
13 | Rapperswil-Jona Lakers | 29 | -20 | 33 | |
14 | HC Ajoie | 28 | -43 | 23 |