Ce ne sont «que» dix minutes de temps de glace. Mais pour Noah Rod, ce troisième match avait une importance majeure. Pour lui, c'était la fin de plusieurs semaines à souffrir. Blessé début février à Fribourg, le capitaine des Grenat était revenu au jeu en toute fin de saison régulière, mais n'avait pas vraiment patiné. Tout juste s'était-il testé. Et après le premier match des play-off face à Lugano, il avait à nouveau disparu pour se retrouver sur la liste des blessés.
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Alors forcément, il a profité de chaque instant de ce match face à Zoug. «C'était très dur de devoir regarder les matches depuis les tribunes, a-t-il confié après le match. Mais lorsque je devais rester devant ma télé, c'était encore pire.» Ce mardi soir, il était aux premières loges pour les deux réussites de ses coéquipiers Sami Vatanen et Marco Miranda. «Après un premier but encaissé de manière malchanceuse, nous avons su garder le cap et continuer de travailler.»
Le doute? Pas pour lui ni pour ses coéquipiers. «Nous savons de quoi nous sommes capables, même lorsque l'adversaire marque en premier. Nous savons que si nous jouons durant 60 minutes, c'est très dur de nous résister.» Et il est vrai que lors de cette troisième rencontre des demi-finales, Zoug a paru ne pas savoir comment arrêter la machine une fois cette dernière lancée. «Déjà face à Lugano, je trouve que le rythme était bon, a admis celui qui a dû ronger son frein en tribunes. Mais face à Zoug, le niveau monte encore d'un cran.»
Sur et hors de la glace
Et comment s'est-il senti sur la glace? «Plutôt bien, a-t-il apprécié. J'ai surtout fait des shifts plus courts. Cela faisait huit semaines que je n'avais pas joué et physiquement, je m'en suis très bien sorti. Durant ma pause pour blessure, je me suis bien entraîné pour revenir au jeu.» Ce come-back, Noah Rod l'avait dans la tête depuis quelques jours. Mais le No 96 des Vernets a su faire parler son expérience de (jeune) routinier pour ne pas brûler les étapes. «C'est important de trouver le bon équilibre entre vouloir être dur au mal et être intelligent», précise-t-il.
Son entraîneur, Jan Cadieux, a apprécié l'abattage de la quatrième ligne que Noah Rod formait avec Alessio Bertaggia et Deniss Smirnovs. «Ils ont fait un gros travail. C'est leur énergie qui a permis à toute l'équipe de se débloquer. C'est grâce à eux que nous avons pu lancer notre période de domination en début de match.» Et le coach des Vernets de saluer le retour de son capitaine: «Cela fait du bien de pouvoir compter sur lui durant le match. Mais son importance ne se limite pas à la glace. Il est également très important au niveau du caractère et de l'envie hors de la surface de jeu. Oui, son retour nous a fait du bien.»