Il a quitté Genève-Servette au sommet, avec le titre national en poche. Henrik Tömmernes est rentré au pays après six saisons en Suisse. Cette semaine, le défenseur devenu icône des Vernets est de retour puisqu'il a été sélectionné en équipe nationale suédoise pour le tournoi qui se déroule à Zurich jusqu'à dimanche. Ce jeudi, il affrontera la Suisse (19h45), l'occasion de prendre de ses nouvelles.
Henrik Tömmernes, tu es de retour en Suède après avoir passé six ans en Suisse. Première question toute simple. Comment vas-tu?
Plutôt bien, je dois dire. C'est chouette d'être de retour. J'ai du plaisir à jouer à nouveau au pays et, surtout, dans mon ancienne équipe de Frölunda. Ma famille et mes enfants sont heureux. Pour l'heure, je dois dire que tout se passe à merveille.
Le temps d'adaptation à cette nouvelle vie a-t-il été long?
Oui, c'est une évidence. Après autant de temps dans un autre championnat, il faut un petit moment pour être à son aise. Le championnat de Suède est un peu plus défensif et il y a moins de power-play. Cela demande quelques ajustements dans mon jeu, mais j'ai l'impression que cela va de mieux en mieux après un début de saison «up and down» tant pour moi que pour mon équipe.
Un peu comme Genève-Servette finalement. Tu suis encore le championnat de National League?
Oui, mais plutôt les highlights et quelques matches. Surtout ceux du vendredi soir, car il n'y a pas de match en Suède. Mais je garde des contacts avec certains gars. Cela me fait plaisir de voir qu'ils vont un peu mieux récemment, surtout avec leur victoire en Champions League pour atteindre les demi-finales.
Ce mois de décembre est assez particulier pour toi avec deux voyages en Suisse entre ce tournoi et la Coupe Spengler.
C'est vraiment cool de revenir. Je connais le coin, cela me fait plaisir. Enfin, je pourrai jouer une fois à Davos pour la Spengler! La fois où j'aurais pu m'y rendre, le tournoi avait été annulé en raison du coronavirus. J'espère que la météo sera bonne pour ma famille et mes enfants.
Tu as tenté de rester en Suisse entre les deux manifestations?
(rires) Non, ce n'était pas une option, car nous avons un match avant la Spengler. Cela aurait été un poil exagéré de demander ça. Et puis ma famille m'aurait manqué si j'étais resté tout ce temps en Suisse.
Revenons sur ce titre de champion de Suisse avec Genève. Il t'a fallu combien de temps pour te remettre après de telles émotions?
Assez rapidement, dans un premier temps. J'ai très rapidement été convoqué pour jouer le Mondial. Je n'ai donc pas eu trop de temps pour célébrer. Ce n'est qu'après ce tournoi que j'ai vraiment pu faire une coupure et profiter de voir mes amis et mes proches. Cela nous a permis de parler de nos souvenirs, de regarder des vidéos et des images. C'est là que tu commences à réaliser. J'ai eu besoin de trois semaines complètes à ne rien faire.
Tu as revu le match No 7?
Non, je ne l'ai pas fait. J'ai évidemment vu des highlights et les buts. Mais rien de plus.
À ta place, je pense que je le regarderais au minimum une fois par semaine.
(rires) Peut-être que cela m'arrivera un jour. Mais le temps passe vite et j'ai finalement été pas mal occupé à la maison. Mais maintenant que tu me le dis, je pense que je devrais me le refaire une fois en entier. Mais dans le même temps, je suis partagé. Ce sont de tels souvenirs et ils sont encore tellement présents, que je ne ressens pas ce besoin.
Si l'on voit la peine qu'à Genève en ce début de saison, tu penses que cela t'a aidé de partir pour mieux lancer la saison suivante?
C'est dur à dire. Je ne sais pas, mais j'ai plutôt l'impression que cela n'a pas été si difficile pour moi. Cela m'a peut-être aidé, car je savais que c'était ma dernière saison à Genève très rapidement. C'était donc ma dernière chance de gagner quelque chose là-bas. Mentalement, j'avais donc rapidement pu me projeter sur la saison suivante. Si cela n'avait pas été le cas, je pense que la gestion des émotions aurait été plus compliquée. Mais je suis heureux, car j'ai vécu une fin parfaite à Genève. J'étais également prêt à revenir en Suède, dans le seul club avec lequel j'ai joué pro. Cela représente beaucoup de choses pour moi.
Tu as déjà joué contre Linus Omark depuis le début de saison?
Oui! (Il réfléchit) Deux fois déjà. Nous avons gagné une fois et perdu une autre. Pas de jaloux entre lui et moi. Nous avons pu manger ensemble après l'un des deux matches. C'était un joli moment de pouvoir parler avec lui. C'était la première fois depuis le titre que nous avions vraiment le temps de nous poser les deux. Il est de retour à la maison et semble heureux. Cela me fait plaisir pour lui. Je suis également content qu'il ait pu parler de ses problèmes qui l'ont dérangé durant son passage à Genève. C'était compliqué pour lui. Je suis content que nous ayons pu gagner quelque chose ensemble.
Tu as dû défendre sur lui durant ces matches?
Oui! Mais avec lui, tu sais à quoi t'attendre. Lorsqu'il a le puck, tu ne peux rien faire (rires). Il vit une saison satisfaisante et je suis très satisfait de le voir heureux à Luleå. Qui plus est, il a parlé publiquement de ce qu'il a vécu à Genève et je suis content qu'il l'ait fait. Ce n'était pas une situation facile pour lui.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 52 | 25 | 97 | |
2 | ZSC Lions | 52 | 35 | 93 | |
3 | SC Berne | 52 | 26 | 91 | |
4 | EV Zoug | 52 | 37 | 88 | |
5 | HC Davos | 52 | 18 | 86 | |
6 | HC Fribourg-Gottéron | 52 | 4 | 83 | |
7 | EHC Kloten | 52 | -15 | 79 | |
8 | SCL Tigers | 52 | 7 | 75 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 52 | -13 | 73 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 52 | -12 | 73 | |
11 | EHC Bienne | 52 | -3 | 71 | |
12 | Genève-Servette HC | 52 | -12 | 71 | |
13 | HC Lugano | 52 | -23 | 66 | |
14 | HC Ajoie | 52 | -74 | 46 |