Ainsi «l'affaire Manninen» est classée puisque Genève ne fera pas recours. Le Finlandais va donc manquer cinq matches pour son coup de crosse contre un arbitre, mercredi soir à Zoug. Une histoire qui a fait couler beaucoup de pixels (désolé d'être un média numérique) mais qui, au final, débouche sur une sanction proportionnée. (Le pire scénario pour un journaliste qui veut donner son avis sur une décision, soit dit en passant)
Au moment de débattre de ce cas avec un ami, nous en sommes arrivés à la conclusion suivante: si Sakari Manninen est suspendu pour cinq ou six matches, ce serait trop pour dire qu'il s'en est bien sorti et trop peu pour dire qu'il a été lourdement sanctionnée. La conclusion de mon interlocuteur? «Ce serait précisément pour cette raison qu'un tel tarif serait le bon, non?» J'ai été obligé d'acquiescer.
C'est donc avec cet échange dans un coin de la tête que j'ai appris la nouvelle en fin de journée. Sakari Manninen va passer cinq matches en tribunes et s'est fait délester de plus de 7000 francs. Et il mérite totalement cette punition. Le Finlandais a commis un geste absolument inacceptable en touchant un arbitre. C'est une ligne rouge qui a été franchie.
Mais ne tombons pas dans l'excès non plus. Sakari Manninen a des circonstances atténuantes et, visiblement, le Juge unique les a prises en compte. Dans son délibéré, il a retenu le dol éventuel. Selon le Juge, le joueur du GSHC savait — ou aurait à tout le moins dû savoir — que l'officiel intervenait dans cette situation et que le coup de crosse en direction de son adversaire devait inévitablement l’atteindre. En le donnant, il devait vivre avec les conséquences. Ces conséquences sont donc cinq matches en tribunes.
Il ne faut pas se méprendre. Le Juge unique a qualifié cette action de grave puisqu'il l'a classée en Catégorie III, à savoir «un cas dans lequel un joueur porte atteinte intentionnellement à l’intégrité physique d’un arbitre ou d’un juge de ligne». Le «C.V.» de Sakari Manninen, son exemplarité depuis son arrivée en Suisse et ses remords immédiats et répétés après le match ont parlé en sa faveur.
Par le passé, une catégorie III «coûtait» dix matches ou plus au joueur qui se faisait pincer. Aujourd'hui, c'est la moitié. S'il y a quelque chose à redire sur cette décision, c'est au niveau du règlement initial et non de son application.
Et un dernier point. On a suffisamment houspillé le processus judiciaire sur le ridicule «Cas Rajala» pour saluer cette issue proportionnée. Rappelez-vous: le Finlandais de Bienne, aveuglé par son casque, avait touché la visière d'un arbitre. En première instance, il avait été puni pour deux matches avant de voir sa suspension être fort logiquement annulée en appel. Cette décision-là était grotesque. Celle de Sakari Manninen est correcte ou, à la limite, un rien légère. Mais on pinaille.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 36 | 22 | 72 | |
2 | SC Berne | 36 | 24 | 67 | |
3 | ZSC Lions | 33 | 31 | 65 | |
4 | HC Davos | 37 | 21 | 63 | |
5 | EHC Kloten | 37 | -8 | 59 | |
6 | EV Zoug | 35 | 22 | 56 | |
7 | SCL Tigers | 36 | 4 | 51 | |
8 | HC Fribourg-Gottéron | 36 | -7 | 50 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 37 | -10 | 50 | |
10 | Genève-Servette HC | 35 | -4 | 47 | |
11 | EHC Bienne | 34 | -3 | 46 | |
12 | HC Ambri-Piotta | 36 | -21 | 46 | |
13 | HC Lugano | 35 | -24 | 42 | |
14 | HC Ajoie | 35 | -47 | 33 |