Dans la tribune de presse de la Swiss Life Arena, Aurélien Marti est présent avec les joueurs surnuméraires. Le défenseur n'est toutefois pas là pour pallier une éventuelle absence de dernière minute. Le 25 mars dernier, l'arrière a vu sa saison se terminer après une charge qui l'a laissé avec un poignet en vrac. «J'ai tout de suite su que c'était terminé,» nous a-t-il raconté en marge de l'acte I de la finale entre Lausanne et Zurich.
Opéré le lendemain, le défenseur a depuis vécu de l'extérieur l'épopée de son équipe. «J'ai un peu fait le deuil, explique-t-il. Ça m'a évidemment fait ch*** dans un premier temps. Je me suis demandé pourquoi cela me tombait dessus. Mais à force, tu relativises. Je suis le genre de gars qui se dit que les choses arrivent pour une raison, même si ce n'est vraiment pas le bon moment.»
«Le collectif avant moi»
Surtout qu'il avait un vrai rôle à jouer, lui qui avait déjà vécu une finale depuis les tribunes, c'était en 2019 lors du titre de Berne. «Là, j'avais vraiment l'occasion d'être sur la glace, grince-t-il. Mais voilà, je sais aussi que je suis un joueur d'équipe. Je fais toujours passer le collectif avant moi. Et cela continue donc.»
S'il était présent à Zurich mardi, il n'a pas toujours fait les voyages. «J'étais également là à Fribourg. Le plus compliqué à vivre, c'était le quart de finale contre Davos. Les deux jours à l'hôpital m'ont aidé à prendre un peu de distance.» S'il accompagne l'équipe, Aurélien Marti fait bien attention de trouver son rôle. «Je ne mets pas forcément de la distance, mais je ne suis vraiment allé qu'aux matches à la maison et une fois à Fribourg. Je ne veux pas imposer ma présence aux gars même s'ils font tout pour me prendre avec eux dans cette aventure. Mais c'est logique de se sentir un peu moins de dedans. J'espère vraiment avoir la chance de vivre une finale de l'intérieur, une fois.»
Il souffre en tribunes
Car depuis les tribunes, il souffre. «Dans la vie, je suis quelqu'un d'assez relax, décrit-il. Quand je joue aussi, je ne suis pas nerveux. Je ressens plus de l'adrénaline. Mais quand je vois l'équipe subir comme lors du deuxième tiers à Zurich ou lorsque Raffl se fait checker par Trutmann, ça m'énerve et j'ai envie d'aller le défendre.» Son rôle de dur à cuire pourrait en effet être utile contre Zurich. «C'est une bonne équipe, mais j'aimerais pouvoir être présent et leur montrer qu'on n'a pas peur. Mais de ce que je vois, les gars le font très bien (rires).»
Les blessures n'arrivent jamais au bon moment. Mais il y en a de moins mauvais que d'autres. «Je me sentais bien physiquement, regrette-t-il. De les voir jouer ainsi, cela me donne vraiment un coup de boost. J'ai envie de revenir au plus vite en étant en pleine santé.» Son calendrier est déjà plus ou moins clair avec un été de préparation qui sera long puisqu'il va pouvoir s'y remettre sérieusement en fin de mois pendant que ses coéquipiers pourront se remettre de leurs émotions.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | HC Davos | 30 | 28 | 57 | |
2 | ZSC Lions | 26 | 31 | 55 | |
3 | Lausanne HC | 29 | 7 | 53 | |
4 | EHC Kloten | 30 | -2 | 50 | |
5 | SC Berne | 29 | 16 | 49 | |
6 | EV Zoug | 28 | 19 | 46 | |
7 | SCL Tigers | 28 | 4 | 41 | |
8 | EHC Bienne | 28 | 4 | 40 | |
9 | HC Fribourg-Gottéron | 29 | -6 | 39 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 29 | -16 | 39 | |
11 | Genève-Servette HC | 26 | 1 | 36 | |
12 | Rapperswil-Jona Lakers | 30 | -18 | 36 | |
13 | HC Lugano | 28 | -25 | 33 | |
14 | HC Ajoie | 28 | -43 | 23 |