Ce ne sont pas les meilleurs compteurs de l'équipe de Suisse. Ils n'accomplissent pas les gestes les plus extravagants sur la glace. Souvent, on ne voit que de manière marginale leur implication. Pourtant, les trois Zougois Sven Senteler, Fabrice Herzog et Dario Simion ont régulièrement droit à une mention lors des interviews d'après-match à défaut d'avoir de nombreux buts à leur actif. Senteler, à deux reprises, est le seul à avoir fait trembler les filets depuis le début du tournoi.
Le capitaine Roman Josi a spontanément loué le travail de sape réalisé par la triplette à vocation défensive: «Le travail défensif qu'ils font est remarquable.» Le sélectionneur national, Patrick Fischer, n'a également pas oublié de mettre en avant les trois joueurs du EVZ: «Ils apportent beaucoup tant en défense qu'en attaque. Pour moi, c'est une super ligne.» Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le coach leur a maintenu sa confiance depuis le début du tournoi. La ligne «Simion-Senteler-Herzog» est la seule qui n'a pas été modifiée depuis le début du Mondial.
Est-ce que cela va continuer? Pas certain. Le retour possible de Gaëtan Haas dès ce mardi soir pourrait rebrasser les cartes. Cela ne change rien au fait que le trio de la Bossard Arena a dépassé les attentes depuis sa création. Car il faut dire qu'en National League, ils ne sont jamais les trois sur la même ligne. Cette évocation fait sourire Dario Simion: «J'ai joué séparément avec Fabrice Herzog ou Sven Senteler. Mais les deux ensemble, c'est vrai que ce n'est jamais arrivé. Nous en rigolons d'ailleurs dans le vestiaire.»
«On parle beaucoup»
S'il est conscient de la qualité du jeu proposé et du nombre de chances créées, le Tessinois sait toutefois que ce n'est pas encore suffisant. «Oui, nous avons des opportunités de but, précise-t-il. Mais nous savons que nous devons avant tout être solide en zone défensive et attaquer si l'occasion se présente et non l'inverse. Dès la préparation, j'ai l'impression que cela a tout de suite bien fonctionné entre nous.»
De quoi leur donner envie de souffler une idée à Dan Tangnes, leur coach à Zoug? «Mais pourquoi pas?, rigole Sven Senteler. Nous avons en tout cas beaucoup de plaisir à nous retrouver dans cette équipe. La clé, c'est justement que nous nous connaissons bien puisque nous jouons dans la même équipe toute l'année. Nous parlons beaucoup et nous comprenons peut-être encore plus vite qu'avec d'autres joueurs.»