Troisième semaine de camp d'entraînement: Tanner Richard est de retour avec la Nati après une semaine d'absence. Et rien n'est pareil. Car c'est en tant que père de famille que l'attaquant de Genève-Servette a disputé les matches contre la Lettonie. Sa femme Andriana a en effet donné vie à une petite fille, Vienna Marie, le 15 avril à Genève. L'attaquant était présent lors de la naissance, bien qu'il ait encore été sur la glace avec la Nati en Slovaquie quatre jours auparavant. Deux semaines plus tard, il est encore submergé par les émotions.
«C'est un monde complètement nouveau pour moi», dit l'attaquant, champion avec Genève-Servette en 2023. «Je vis des émotions que je ne connaissais pas avant. Je suis en mode avion». Le rayonnement de Tanner Richard dans les vestiaires de l'Arena de Kloten en dit long. Lorsqu'on demande aux joueurs quel est le plus beau moment de leur vie, les pères citent presque toujours la naissance de leur enfant. Mais le Genevois n'a pas forcément bien vécu cet événement si heureux.
Il était nerveux dans la salle d'accouchement
Le Suisse d'origine canadienne était en effet nerveux dans la salle de travail. Vienna Marie est née par césarienne. «J'avais peur pour ma femme et le bébé», avoue Tanner Richard, qui a d'ordinaire le cuir plutôt épais. «Je suis comme ça. Quand on m'opère moi-même, cela ne me dérange pas. Mais quand ça touche les gens que j'aime, je suis nerveux». De plus, il y avait tellement de monde dans la salle d'accouchement qu'un autre moment est resté gravé dans son cœur: «Lorsque j'ai attendu Andriana dans la chambre avec le bébé dans les bras et qu'elle a été amenée à l'intérieur. C'était notre premier moment en tant que petite famille».
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Tanner Richard a ensuite pris un congé paternel d'une semaine avec la Nati et s'est plongé dans sa nouvelle vie. Il est du genre à poser maintenant beaucoup de questions sur tout à ses coéquipiers qui ont des enfants. Sa femme préfère faire des recherches sur internet et tout lire. «Tout est nouveau et on en apprend tous les jours». Les nouveaux parents ont en outre été soutenus par les parents de Tanner Richard, Mike (ex-ZSC, Rapperswil, Olten) et Christi, qui vivent près de Rapperswil-Jona et sont venus à Genève pour l'occasion.
Si Tanner Richard peut à nouveau faire partie de l'équipe suisse, il le doit à la compréhension de sa femme ainsi qu'à celle de sa famille. «Je ne laisserais jamais ma femme seule pendant cette période», explique-t-il, «mais c'est aussi son souhait le plus cher que j'aie la chance de gagner ma place pour la Coupe du monde». C'est pourquoi la mère d'Andriana s'est envolée des États-Unis pour la Suisse, sa grand-mère et sa sœur suivront bientôt. Si l'attaquant parvient à faire partie de l'équipe qui rejoindra Prague pour les championnats du monde, ce seront pour lui les troisièmes après Riga l'année dernière et Cologne en 2017. Et lors des matchs contre la Lettonie, Richard a laissé une bonne impression, marquant un but lors du premier duel.
Le fait qu'il soit désormais père a parfois été un sentiment surréaliste les premiers jours. «Quand je rentrais de la promenade avec notre chien Rappi et que je voyais Vienna couché dans son petit lit, c'était très spécial». Richard se réjouissait énormément que sa femme puisse venir voir un de ses matches avec sa petite fille. Elle l'a déjà fait vendredi dernier à Lausanne: la petite Vienna était présente dans le stade lors de la victoire 5-1 contre la Lettonie. «Maintenant que je suis père, je dois simplement apprendre à mieux me comporter sur la glace», plaisante-t-il.