Sur la feuille de match, Sandro Schmid avait le rôle peu enviable de 13e attaquant. Il s'agit peut-être, avec défenseur et gardien, de la seule position qu'il n'a pas occupée cette saison sous les couleurs de Fribourg Gottéron. Centre de troisième ou de deuxième ligne pour commencer la saison, le Lacois de la BCF Arena a également évolué sur les ailes tant de la première que de la deuxième ligne. Tantôt associé aux Suédois Sörensen et Wallmark ou plus récemment au Canadien Linden Vey.
Bref, Sandro Schmid est un hockeyeur à tout faire. La raison de sa présence sous les drapeaux cette saison encore et pour la quatrième année consécutive? «Bon, il est surtout là parce que c'est un bon joueur», sourit le sélectionneur national, Patrick Fischer, à l'évocation des nombreux rôles que peut jouer son No 73. Mais face à la Suède, il a encore été trimbalé de gauche et de droite. «Cela fait partie du jeu, sourit-il. Lorsqu'il y a des blessés ou des pénalités de match comme ce soir, tu dois être capable de te montrer flexible.»
Et flexible, l'attaquant l'a été. Il a dans un premier temps patiné au centre de la première ligne avec Sven Andrighetto et Fabrice Herzog. Lors de la dernière période, il a quelque peu rétrogradé dans l'alignement. «Ce n'est pas franchement quelque chose qui me dérange, plaide-t-il. De toute façon, lorsque tu as la chance de jouer en équipe de Suisse, c'est déjà un honneur.»
Ce d'autant plus qu'il joue ce tournoi à domicile, dans une BCF Arena qu'il connaît comme sa poche. «Mais le vestiaire n'est pas tout à fait agencé de la même manière, rigole-t-il. Par contre, c'est vrai que le matin en arrivant à la patinoire, ça donne un sentiment de déjà-vu.» Ce d'autant plus qu'il a choisi l'option de dormir à la maison en début de semaine. «Mais pas tout le temps, détaille-t-il. La sieste de l'après-midi, je la fais à l'hôtel de l'équipe. Et puis ce week-end je vais également rester avec l'équipe.»
Assez de billets pour ses proches
Ce tournoi à Fribourg lui a-t-il mis une pression supplémentaire en matière de billets à fournir à ses proches? «J'ai eu tout ce que je demandais, rigole-t-il. Je n'ai pas eu besoin d'en acheter pour des gens, donc c'était parfait. Jouer à la maison, c'est forcément un petit boost supplémentaire. Mais pour être honnête, le tournoi aurait pu avoir lieu n'importe où que j'aurais été heureux d'être sélectionné.»
Après ce premier match, le couteau suisse de Patrick Fischer va-t-il être utilisé différemment? «On verra bien», rigole le coach. Mais d'ailleurs, le voit-il plus comme un centre, sa position naturelle, ou comme un ailier, place qu'il occupe désormais depuis un certain temps? Une question qui le fait cogiter quelques instants. «C'est vraiment dur à dire, il est défensivement très bon au centre, commence-t-il. Mais à l'aile également. Il me plaît bien dans les deux rôles.»