Linus Klasen à Viège
«Je suis toujours l'un des meilleurs étrangers de Suisse»

Linus Klasen est revenu en Suisse cette saison, à 35 ans, pour aider Viège à monter en National League. L'ancien artiste de Lugano explique pourquoi il est l'un des meilleurs étrangers du pays et pourquoi il doit parfois se mordre la langue.
Publié: 11.10.2021 à 10:14 heures
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Linus Klasen a réalisé un triplé contre Langenthal.
Photo: Marc Schumacher/freshfocus
Nicole Vandenbrouck

Le Suédois a des mains magiques. En six saisons avec le HC Lugano, Linus Klasen a enchanté les fans tessinois. Mais pas que. Les supporters adverses ont souvent été obligés d’applaudir ses coups de génie. Cet état de grâce a duré durant la moitié de son passage au Tessin.

Après cela, l’artiste du palet est tombé en disgrâce et a été contraint de se ranger dans un système trop rigide par différents entraîneurs. Il n’en garde aucune rancune, affirmant avec une pointe d’humour: «Je suis meilleur aujourd’hui que je ne l’étais ces trois dernières années à Lugano.»

«Un autre type de hockey»

Néanmoins, Linus Klasen n’a pas (encore) atteint son rythme de croisière avec le HC Viège et la formation haut-valaisanne connaît un début de saison tranquille. Même un joueur de son calibre a besoin d’un certain temps pour s’adapter à un championnat inférieur. «C’est un autre type de hockey, précise-t-il. Parfois, j’ai encore beaucoup de temps avec le palet alors que je ne m’y attendais pas. Le contraire est parfois vrai également.»

Le fait qu’il ait pour entraîneur son compatriote Per Hanberg (ex-Kloten), un fanatique du système, fait peut-être le reste. Leurs chemins ne se sont jamais croisés auparavant. À ce sujet, Linus Klasen ne se mouille pas: «Quand on a un joueur avec certaines qualités dans l’équipe, il faut le laisser jouer son jeu.» Mais il précise que lorsque son équipe n’a pas le palet, il sait aussi se concentrer sur le système de l’équipe.

«Parfois, je dois me mordre la langue»

L’ancien attaquant international a prouvé ce dont il était capable lorsque tout allait bien, avec un triplé contre Langenthal. «Je suis toujours l’un des meilleurs étrangers sur la glace suisse», lance-t-il. Et plus important encore: il aime encore (ou à nouveau) le hockey, il y prend plaisir, il est très motivé. «Je dois parfois me mordre la langue, parce que j’exige toujours un niveau élevé de tout le monde.» Il ne considère pas son arrivée en deuxième division comme une rétrogradation dans sa carrière. «Chacun prend un chemin différent.»

Le chemin de Linus Klasen entre Lugano et Viège a pris un détour d’un an en Suède. Lors de la saison 2020/21, il a joué pour Luleå, tandis que sa femme et ses quatre enfants sont restés à Lugano, où la famille est installée. La saison perturbée par le coronavirus a rendu les visites compliquées. «Être absent pendant cette période a été difficile pour moi.» Situation ambiguë puisque dans le même temps, il a pu vivre une année au pays sans être un expatrié. Cela ne lui était pas arrivé depuis 2014.

Mais finalement, c’est la nostalgie qui l’a emporté et il a décidé de revenir en Suisse pour être plus proche des siens. «J’ai rapidement trouvé une bonne solution avec Viège», se réjouit-il. Et du côté de la Lonza Arena, les ambitions sont là. Tant pour le club que pour Klasen, qui est toujours à la recherche du premier titre de sa carrière.

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