Les forces en présence
La Finlande principale favorite à sa succession

En 2022, la Finlande a triomphé sur ses terres lors d'un championnat du monde organisé à Helsinki et Tampere. Cette année, la finale aura au même endroit. Avec une issue identique? Ce n'est pas impossible.
Publié: 12.05.2023 à 12:09 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Ce vendredi après-midi, les rencontres Finlande - USA et Slovaquie - Tchéquie lanceront les hostilités de ce mondial finno-letton organisé à Tampere et Riga. L'équipe de Suisse évoluera dans la poule qui ferraillera dans la nation balte. Ses adversaires: Slovénie, Norvège, Kazakhstan, Slovaquie, Canada, République tchèque et Lettonie. Un groupe qui semble à sa portée pour accrocher une des quatre premières places qualificatives pour les quarts de finale.

Mais qui sont les favoris de ce tournoi? Si la Suisse n'a pas un rôle de pointe à jouer lors du tournoi, elle pourrait avoir son mot à dire. Voici les six nations qui devraient lutter pour une place en demi-finale.

Finlande

On prend les mêmes et on recommence? Selon les différents bookmakers consultés, la Finlande est favorite à sa propre succession et être la première nation depuis la Suède (2017/2018) à réaliser le doublé. Pour ce tournoi, les «Lions» peuvent compter sur la plus grosse star du tournoi: Mikko Rantanen. Coéquipier de Denis Malgin dans le Colorado, l'attaquant a franchi la barre des 100 points pour la première fois de sa carrière. L'ailier avait cartonné lors de ses deux derniers passages au Mondial avec 11 et 10 points.

Juho Lammikko (ZSC Lions) va aider son pays à réaliser le doublé.
Photo: keystone-sda.ch

Mais ce n'est pas tout. Les Nordiques pourront compter sur plusieurs visages connus en Suisse. Le plus proéminent? Teemu Hartikainen, grand artisan du titre de Genève-Servette cette saison. Les fans du Lausanne HC pourraient bien suivre avec attention Antti Suomela, leur futur joueur. Parmi les autres noms clinquants, citons en vrac: Kaapo Kakko (New York Rangers) ou Sakari Manninen (ex coéquipier à Ufa de Teemu Hartikainen). Bref, la Finlande pourrait faire mal.

Suède

Il y a évidemment des joueurs plus aguerris en NHL que lui. Mais Henrik Tömmernes est tout de même la star de cette équipe de Suède. Tout juste auréolé du titre de champion de Suisse avec Genève, «Henk» ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il sera notamment épaulé par Lucas Raymond, 21 ans, et future vedette de NHL. Trois autres «Suisses» seront du voyage: Oscar Lindberg (Berne) et les deux Fribourgeois Marcus Sörensen et Jacob De La Rose.

Lucas Raymond sera l'une des attractions du tournoi
Photo: keystone-sda.ch

Les nostalgiques pourront également observer Alexander Nylander, fils de Michael. La légende du hockey suédois a illuminé Lugano durant un an lors des années 90 avant de passer en fin de carrière à Zurich. L'héritier, lui, n'a pas encore justifié sa draft en 8e position voici désormais sept ans. Le «Tre Kronor» n'a plus franchi les quarts de finale depuis 2018 et son dernier titre mondial.

Canada

Par principe, on a l'habitude de classer le Canada parmi les favoris au titre. Mais est-ce vraiment légitime? Sur le papier, la formation nord-américaine compte pour le moment 22 joueurs de NHL et une vedette en devenir (Adam Fantilli). Mais il est toutefois difficile de s'enflammer pour cette sélection qui manque cruellement de stars.

Comme souvent, la formation à la feuille d'érable est composée de nombreux jeunes joueurs censés acquérir de l'expérience lors du tournoi organisé par l'IIHF. Le nom le plus ronflant? Il s'agit peut-être de Tyler Toffoli, auteur de près d'un point par match cette saison avec les Flames de Calgary. Le Canada pourrait encore être renforcé au gré des éliminations en play-off de NHL.

République tchèque

Et si la nation de l'Est venait créer la surprise à Riga? Si la République tchèque ne compte pas de superstar dans ses rangs, elle peut compter sur plusieurs joueurs de calibre international. Le plus marquant? Roman Cervenka évidemment. Le joueur de Rapperswil sera là pour illuminer la patinoire de Riga après une saison brillante en championnat de Suisse (59 points). Pour mémoire, il avait étalé la concurrence lors du dernier tournoi en terminant de loin meilleur compteur avec 17 points à son actif.

Avec lui, plusieurs noms ont de quoi faire saliver dont notamment Dominik Kubalik (Chicago et ex Ambri) et Filip Chytil (New York Rangers). Le duo magique d'Ambri-Piotta sera également présent. Michael Spacek et Filip Chlapik pourraient bien faire du mal aux défenses adverses comme ils l'ont fait avec la formation léventine. Présente dans le groupe de la Suisse, la République tchèque sera à surveiller de près.

États-Unis

Avec huit joueurs évoluant en championnat universitaire américain, les USA ont annoncé la couleur: ils sont là pour construire l'avenir. Avant les éventuelles arrivées de renforts estampillés NHL, la moyenne d'âge dépasse tout juste les 24 ans malgré les 35 ans de Nick Bonino. Parmi les jeunes pousses, deux noms sortent du lot: Matt Coronato et Cutter Gauthier. Les deux attaquants de respectivement 20 et 19 ans ont été draftés très haut lors des deux derniers repêchages.

Au rayon des noms plus aguerris, on peut noter la présence d'Alex Tuch (Buffalo) avec ses 79 points en 74 matches ainsi que celle du meilleur passeur du championnat de AHL, T.J. Tynan (73 assists). Intéressant mais difficile de croire en cette équipe lors du tournoi finno-letton.

Suisse

Et la Suisse dans tout ça? Patrick Fischer ne peut pas compter sur son arme fatale: Roman Josi. Absent pour raisons médicales, il n'est à nouveau pas du voyage cette année. Est-ce à dire que les chances de réaliser un bon tournoi sont annihilées? Pas totalement. Mais elles sont forcément amoindries.

Le programme de l'équipe de Suisse

Groupe B (Riga).

Suisse - Slovénie 7-0.
Dimanche 14 mai: Norvège - Suisse 0-3.
Mardi 16 mai: Suisse - Kazakhstan 5-0.
Jeudi 18 mai: Suisse - Slovaquie 4-2.
Samedi 20 mai: Canada - Suisse 2-3.
Dimanche 21 mai, 19h20: République tchèque - Suisse.
Mardi 23 mai, 19h20: Suisse - Lettonie.

Les quatre premiers du groupe sont qualifiés pour les quarts de finale.

Groupe B (Riga).

Suisse - Slovénie 7-0.
Dimanche 14 mai: Norvège - Suisse 0-3.
Mardi 16 mai: Suisse - Kazakhstan 5-0.
Jeudi 18 mai: Suisse - Slovaquie 4-2.
Samedi 20 mai: Canada - Suisse 2-3.
Dimanche 21 mai, 19h20: République tchèque - Suisse.
Mardi 23 mai, 19h20: Suisse - Lettonie.

Les quatre premiers du groupe sont qualifiés pour les quarts de finale.

Selon les sites de paris en ligne, les chances de la Suisse sont au même niveau que celles des États-Unis, derrière le quatuor mentionné ci-dessus. Cela veut dire, encore une fois, qu'une qualification pour les quarts de finale est le minimum syndical, mais qu'une demi-finale relèverait de l'exploit. C'est hélas l'entre-deux dans lequel se trouve l'équipe de Suisse aujourd'hui et depuis plusieurs années déjà.

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