Il y avait forcément un petit goût d'inachevé samedi après le succès aisé (5-2) face à l'Italie. Il était difficile de vraiment jauger cette équipe de Suisse. Les hommes de Patrick Fischer se sont chargés de rassurer tout le monde lors de leur deuxième sortie, dimanche soir, contre le Danemark. Opposée à une formation autrement plus sérieuse, la sélection nationale a livré un match quasi parfait à l'exception des premières minutes.
À la suite de ce départ poussif, Timo Meier & Cie ont prouvé que les individualités au pedigree de NHL avaient un petit quelque chose en plus. Les buteurs No 2, 3, 4 et 5 évoluent d'ailleurs tous en Amérique du Nord. Et ce n'est évidemment pas un hasard. On rembobine avec, pourtant, un joueur qui n'évolue pas dans le prestigieux championnat.
Les meilleurs joueurs
Denis Malgin (attaquant), 1 but, 3 assists. Le No 62 ne joue certes pas en NHL, mais il n'a rien à envier à ceux qui y évoluent. Un coup de patin au-dessus de la moyenne, des mains en or et un sens du jeu hors du commun: Denis Malgin avait déjà été très bon en championnat. Mais lorsque l'on peut l'entourer d'éléments encore meilleurs qu'en National League, il parvient encore à élever le niveau de son jeu. Toujours bien placé et tellement rapide, il a une nouvelle fois été inarrêtable durant ce match avec quatre points à son compteur.
Power-play démentiel
La Suisse a inscrit trois de ses six buts en supériorité numérique. À deux reprises, c'est la première unité spéciale qui a fait la différence. Sa composition? Janis Moser, Denis Malgin, Timo Meier, Dario Simion et Pius Suter. Pour le plaisir on se refait le but de Denis Malgin, le 6-0?
Janis Moser (défenseur), 1 but, 1 assist. L'ancien junior du HC Bienne est un talent précoce du hockey suisse. Il l'a déjà prouvé en disputant son premier championnat du monde à Bratislava en 2019. Cette année, Janis Moser est de retour avec un nouveau statut. Celui de joueur de NHL. L'été dernier, nous écrivions que l'arrière faisait toujours les bons choix. Sur ce début de compétition, cela crève à nouveau les yeux.
Son but (lire plus bas) y est évidemment pour quelque chose. Mais il n'y a pas eu que ça. On pense notamment à sa parfaite couverture de la ligne bleue en power-play. Alors qu'il aurait pu prendre un risque et tenter d'attaquer un puck «mort», «JJ» a patiemment fait deux coups de patin vers l'arrière pour ne pas laisser de chance aux Danois. C'est aussi à cela que l'on voit à quel point il est déjà d'une maturité bluffante. Rappel: il n'a que 21 ans.
Timo Meier (attaquant), 1 but et 1 assist. Plus que les deux points, c'est l'impact physique de l'Appenzellois qui a impressionné face au Danemark. Comme la veille face à l'Italie, il a une nouvelle fois été le Suisse le plus remuant offensivement. Cette fois-ci, par contre, il a même été en réussite. «C'est vrai que parfois des rencontres comme face à l'Italie ça peut paraître frustrant, nous a-t-il expliqué en fin de match. Mais en tant qu'attaquant, tu dois apprendre à vivre avec et ne pas perdre confiance.»
Leonardo Genoni (gardien), 100% d'arrêts (19/19). L'assurance tous risques de l'équipe à croix blanche a fait le dos rond lors d'une première période qui a vu les Danois se montrer dangereux avec notamment six minutes de supériorité numérique. «Leo» a parfaitement tenu la baraque, permettant à son équipe de ne pas vivre une soirée trop compliquée. Au final, il termine avec 19 arrêts et une prestation très solide. Cela ne fait aucun doute: le champion de Suisse est toujours dans une forme étincelante.
Fabrice Herzog (attaquant), 1 but. L'ailier du EV Zoug a été le détonateur de cette large victoire en inscrivant le premier but. Déjà à son avantage la veille contre l'Italie sans pour autant avoir eu de la réussite, Fabrice Herzog a disputé un très bon match face aux Danois. Il a également joué dur mais de manière correcte. Et lorsqu'il est dans ces dispositions, c'est un sacré atout pour l'équipe de Suisse.
L'action du match
C'est comme si Roman Josi était venu faire un petit passage dans le Ice Hall d'Helsinki. À la 33e, Janis Moser a pris le puck à la ligne bleue et s'est engouffré «comme un grand» dans la défense danoise pour inscrire le 0-4 dans un trou de souris. Quel but fantastique du défenseur seelandais des Coyotes de l'Arizona.
La phrase de la journée
«Je n'aime pas parler d'un joueur en particulier, mais Janis Moser a livré une excellente prestation». Patrick Fischer, sélectionneur national, a particulièrement apprécié la prestation du défenseur seelandais.
Le prochain match
Après cette entrée en matière avec deux matches en deux jours, l'équipe de Suisse bénéficiera d'un jour de congé avant de se frotter au Kazakhstan ce mardi (19h20 heure suisse, en direct sur Blick). La formation de l'Est s'est inclinée pour ses deux premiers matches tant face au Danemark que contre la France. Sur le papier, la rencontre s'annonce terriblement déséquilibrée. Mais il faudra veiller à ne pas se faire surprendre.
Championnat du monde 2022, Groupe A.
Samedi 14 mai. Suisse - Italie 5-2.
Dimanche 15 mai. Danemark - Suisse 0-6.
Mardi 17 mai. Suisse - Kazakhstan 3-2.
Mercredi 18 mai. Suisse - Slovaquie 5-3.
Samedi 21 mai. Canada - Suisse 3-6.
Dimanche 22 mai. Suisse - France 5-2.
Mardi 24 mai, 11h20. Allemagne - Suisse
Les équipes classées aux quatre premières places de ce groupe sont qualifiées pour les quarts de finale face aux quatre meilleurs formations du Groupe A.
Tous les matches sont à retrouver en live sur le site de Blick.
Championnat du monde 2022, Groupe A.
Samedi 14 mai. Suisse - Italie 5-2.
Dimanche 15 mai. Danemark - Suisse 0-6.
Mardi 17 mai. Suisse - Kazakhstan 3-2.
Mercredi 18 mai. Suisse - Slovaquie 5-3.
Samedi 21 mai. Canada - Suisse 3-6.
Dimanche 22 mai. Suisse - France 5-2.
Mardi 24 mai, 11h20. Allemagne - Suisse
Les équipes classées aux quatre premières places de ce groupe sont qualifiées pour les quarts de finale face aux quatre meilleurs formations du Groupe A.
Tous les matches sont à retrouver en live sur le site de Blick.