Avant d'être dérangé par les journalistes pour maintes et maintes interviews, Jan Cadieux profite. Il est entouré de ses proches, sur la glace des Vernets et observe la coupe être soulevée à tour de rôle par ses joueurs. Ça y est, Genève-Servette est venu à bout de Skellefteå et a remporté la Champions Hockey League (3-2). Et ce, moins de douze mois après avoir glané la National League avec son club. Alors forcément, l'entraîneur des Aigles était heureux après la rencontre. Voici ses premiers mots.
Quels sont tes sentiments? Tu es champion d'Europe, qu'est-ce qui te passe par la tête?
Beaucoup, beaucoup de fierté. Quand je vois le groupe, ce qu'il a fait, malgré les temps difficiles qu'on a eus depuis le début de l'année. Il fallait faire accepter ce challenge à l'équipe. On a été capables de tout donner dès les premiers matches. On a dit qu'on prendrait sérieusement cette compétition. On l'a fait et le mérite va aux joueurs, je suis très fier. Je suis très heureux pour eux.
Le mérite va aux joueurs, mais tu as un titre de champion suisse et un de champion d'Europe depuis que tu as repris cette équipe. Quel est ton secret?
C'est le travail et la chance de coacher une très bonne équipe. À la fin, j'ai l'air intelligent, mais j'ai la chance de coacher une bonne équipe et d'être soutenu par un super staff autour de moi. C'est un gros travail d'équipe tous les jours et les gens ne le voient pas. On les pousse et eux, ils acceptent ce challenge. C'est ça qui fait la différence aussi.
On se souvient que l'année passée, tu avais collé une photo de la coupe de National League dans le vestiaire. Est-ce que tu as refait ça cette année avec le trophée de la Champions League?
C'était fait d'une manière différente. Mais dès le premier meeting, on avait parlé de ça et ce n'était pas fait sous la forme d'une photo. C'était par rapport à notre slogan d'équipe. Il y avait un jeu de mots par rapport à ça. Mais dès le début de l'année, c'était affiché haut et fort que c'était ce qu'on voulait.
Et puis c'est quoi le slogan?
Non, ça c'est entre moi et les joueurs (sourire).
On a vu à la fin, tu ne laisses pas les officiels te mettre ta médaille. Pourquoi?
Je n'ai jamais aimé les colliers, les médailles. Ce sont des choses superficielles. Ce qui est le plus important, ce sont les souvenirs et les moments que je passe tous les jours avec eux.
Cette victoire, ça peut être un gros plus pour la suite de la saison.
J'espère qu'on apprend et qu'on voit quand on joue discipliné comme on l'a fait ce soir, c'est totalement différent. Maintenant, ça va être à nous de construire là-dessus et de prendre cette énergie pour bien finir la saison.