«J'ai tout recommencé à zéro»
Grégory Hofmann est sorti de sa zone de confort à Columbus

«J'ai dû partir de zéro», remarque Grégory Hofmann à propos de ses débuts à Columbus. Le Jurassien bernois explique ce qui a été difficile au camp et comment il a trouvé sa voie sur et en dehors de la glace.
Publié: 12.10.2021 à 11:12 heures
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Grégory Hofmann contrôle Dan Renouf de Detroit lors du match de préparation.
Photo: keystone-sda.ch
Nicole Vandenbrouck

C'est d'une voix très assurée que Grégory Hofmann nous parle. Et avec une petite pointe d'excitation aussi. L'ancien joueur de Zoug est en route pour l'entraînement des Blue Jackets. Ce week-end, il a passé avec succès la dernière coupe de l'équipe. «Aujourd'hui, je vais en savoir plus sur les plans en vue du premier match», spécule-t-il au téléphone. Le Romand est sur le point de faire ses débuts en NHL, Columbus débute contre Arizona ce jeudi.

Est-il conscient d'être en train de réaliser son rêve? «J'étais fier quand je me suis levé ce matin, poursuit-il. Mais faire partie de l'équipe n'est que la première étape. Assurer la constance match après match est la suivante.» Il y a une chose qu'il dit avoir compris très vite: «Que je suis ici et que je me bats pour avoir une place.» L'homme de 28 ans est aux États-Unis depuis un mois. «Je suis reparti de zéro.»

Pas beaucoup de temps pour s'adapter

Pour essayer d'atteindre cette lointaine NHL, il accepté de quitter sa zone de confort. Après onze ans en National League, Grégory Hofmann a dû, pour la première fois, relever le défi de se battre pour une place dans un camp de préparation composé de 60 joueurs. «Je viens d'un championnat où j'étais un des leaders dans un club et où j'occupais un rôle important». En arrivant à Columbus, il était conscient que personne n'attendait cela de lui.

L'attaquant au patinage dévastateur a dû s'adapter rapidement à un nouvel environnement et à une patinoire plus petite. Dans ces circonstances, il était en outre scruté par d'innombrables yeux braqués sur lui à chaque séance d'entraînement, à chaque match amical. «Je ne peux pas utiliser ma vitesse de la même manière qu'en Suisse, je dois trouver le bon moment pour le faire et bien lire le jeu», détaille-t-il. Après les deux premières rencontres en Amérique du Nord, il a commencé à doucement trouver ses marques.

Selon Del Curto, Hofmann a le potentiel d'une star.

Quelques mois après avoir fêté le titre avec Zoug, il se sent à l'aise dans sa nouvelle vie. Et, surtout, prêt: «Maintenant, c'est à moi de jouer». Son ancien entraîneur et supporter au HC Davos, Arno Del Curto (65 ans), est plus que convaincu qu'il peut le faire. «Je savais que si Grégory accepte la dureté physique du jeu, il a tout pour devenir un joueur vedette. Même en NHL. Sur la glace, il a tout pour y parvenir.»

Del Curto se souvient encore du passage de Grégory Hofmann chez lui, à Davos: «Quand il est arrivé dans les Grisons, il n'était encore personne. Et c'est là qu'il s'est révélé. J'avais les larmes aux yeux quand il a été transféré à Lugano.» Il ne manquera pour rien au monde la première de Hofmann en NHL.

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