Teemu, Mika, Eemeli et Venni ont fait plus de 3000 kilomètres pour assister à deux rencontres de la finale entre Genève-Servette et Bienne. Difficile de les rater tant aux Vernets que dans la Tissot Arena. Les quatre Finlandais arboraient des maillots jaune et noir de KalPa Kuopio floqués du No 70 de Teemu Hartikainen.
Plus d'une heure avant le coup d'envoi du second acte de cette finale, les Nordiques attendent patiemment devant la patinoire de Bienne. «Nous connaissons Teemu depuis qu'il est petit», remarque Mika Tossavainen, le vétéran du petit groupe. Preuve que le colosse de Genève-Servette a donc été «petit». Première information. «Il était déjà robuste, rigole Teemu Vepsäläinen. Nous l'avons par contre vu évoluer d'un point de vue personnel et sportif. Il est aujourd'hui beaucoup plus confiant qu'il ne l'était à l'époque. La différence est impressionnante.»
Des actionnaires du club
Comment les deux hommes, accompagnés de leurs enfants - des juniors de KalPa -, se sont retrouvés à décider de voyager en Suisse pour ce match? «Nous sommes dans le comité de KalPa Kuopio en compagnie de Teemu Hartikainen», précise Mika Tossavainen. Cela fait trois ans que Sami Kapanen a cédé ses parts à des investisseurs locaux. Est-ce à dire qu'ils sont là pour ramener Teemu Hartikainen à la maison? «Nous savons qu'il a encore un contrat d'un an à Genève, rigole Teemu Vepsäläinen. Un jour peut-être que cela se fera. On peut espérer.»
Vendredi soir, le quatuor a régulièrement été filmé durant la rencontre. Preuve que les quatre maillots de Kuopio ne sont pas passés inaperçus tant dans le Seeland qu'au bout du Léman. «Nous avons passé du temps avec Teemu à Genève, précise Mikka Tossavainen. Même si les play-off n'est pas la période la plus simple pour un joueur, nous avons tout de même pu manger avec lui pour le lunch dans la journée de samedi.»
Rendez-vous est pris en fin de soirée pour «refaire le match». Problème? Genève-Servette s'est inclinée à 7 secondes de la fin de la rencontre et Teemu Hartikainen a donc passé une mauvaise soirée.
Ses compatriotes aussi. «Horrible, ce n'était bien du tout», rigole Teemu Vepsäläinen avant de se raviser. «Non, pour tout vous dire, c'était une soirée assez folle avec une très belle ambiance.» Son ami, Mika Tossavainen, appuie: «En Finlande, nous avons une Ligue avec beaucoup de supporters lors des matches, mais nous avons adoré notre expérience en Suisse, tant à Genève qu'à Bienne.»
Comme Teemu Hartikainen a encore une année de contrat, ses amis reviendront-ils la saison prochaine pour rendre visite à leur compatriote? «Nous n'avons pas encore réservé, mais il y a de bonnes chances, rigole Mika Tossavainen. Nous lui avons déjà rendu visite à Ufa en Russie lorsqu'il était joueur de Salavat. Alors la Suisse, ce n'est pas si loin (rires).»
Les quatre Finlandais quittent la Suisse ce lundi pour rentrer en Finlande. Nul doute qu'ils suivront tout de même les exploits de Teemu Hartikainen depuis le pays des 1000 lacs.