L’attaquant canado-biélorusse du Lausanne HC a libéré les plus de 9000 spectateurs de la Vaudoise aréna d’un tir précis et soudain qui n’a laissé aucune chance à Reto Berra. Ce but, l’un des plus importants de sa carrière comme il l’a avoué, permet aux Lausannois de revenir à 1-1 dans ce quart de finale des play-off. Mardi, la pression sera à nouveau sur les épaules fribourgeoises. Interview avec le héros du soir.
Quel tir à la fin du match. Vous voyez quelque chose?
Je pense que c’est la sixième fois qu’on avait un engagement de ce côté. Durant le match, je les avais presque tous perdus. Andy (ndlr Miele) me dit: «Celui-là, je le sens.». Je vois que Genazzi est prêt à tirer si besoin. Je lui ai dit que j'allais lui faire la passe. Mais j'ai vu tout le monde se décaler un petit peu et j’ai juste fait confiance à mon instinct. J’ai fermé les yeux, j’ai tiré et après ça, j’ai sauté de joie.
Niveau émotions, un but en prolongation c’est spécial dans une carrière. Ça vous est souvent arrivé?
Absolument pas. C’est le rêve de chaque joueur. Je pense que c’est mon plus beau but depuis celui en match 7 lors de la finale de la Coupe Gagarine (ndlr les play-off de KHL). Si on était retourné à Fribourg en étant mené 0-2, on aurait été en danger.
Malgré la folle fin de match, on a l’impression que Lausanne a toujours su ce qu’il voulait faire.
On n’a jamais paniqué. Avec Bozon et Miele, ils ont marqué deux buts contre nous. Sur le banc, on s’est regardé et on s’est dit qu’il fallait qu’on prenne les choses en main et d'en marquer un pour l'équipe. On a tué la pénalité en prolongation et ça c’était aussi important.
Avec cette victoire, vous remettez la pression sur Gottéron.
C’est ça la beauté des play-off en Suisse: il n’y a pas deux matches de suite sur la route. Ça brise la série et ça rend les choses plus serrées. On va se reposer demain. Gottéron a vraiment bien joué. Sans blague, ils nous ont mis vraiment beaucoup de pression. Cela nous a pris du temps pour nous ajuster. Mais quand on a commencé à bien bouger la rondelle, on leur a répondu.
Lausanne c’est presque la meilleure équipe par moments, non?
C’est tellement serré. Je crois qu’on méritait un meilleur sort que 2-0 à Fribourg. Mais on a laissé ça derrière nous et on doit regarder vers l’avant et ce match mardi. C’est un match décisif. Celui-là, il nous le faut.