Du côté de Porrentruy, travailler avec les membres de l'équipe n'a rien de bien compliqué. Ce n'est pas le cas partout et c'est plaisant. Pour l'interview de Filip Pesan, c'est dans son bureau que cela se passe. Le Tchèque est détendu voire souriant. Il fait plusieurs blagues pour détendre l'atmosphère et promet qu'il va se mettre au français rapidement. Il lâche quelques mots dans la langue de Molière de temps à autres.
Mais pour l'heure, l'échange se fait en anglais et dure un bon quart d'heure. Le «you» est volontairement retranscris en «tu» afin de coller davantage à l'ambiance de ce moment passé en compagnie de Filip Pesan.
Du côté de Porrentruy, travailler avec les membres de l'équipe n'a rien de bien compliqué. Ce n'est pas le cas partout et c'est plaisant. Pour l'interview de Filip Pesan, c'est dans son bureau que cela se passe. Le Tchèque est détendu voire souriant. Il fait plusieurs blagues pour détendre l'atmosphère et promet qu'il va se mettre au français rapidement. Il lâche quelques mots dans la langue de Molière de temps à autres.
Mais pour l'heure, l'échange se fait en anglais et dure un bon quart d'heure. Le «you» est volontairement retranscris en «tu» afin de coller davantage à l'ambiance de ce moment passé en compagnie de Filip Pesan.
Filip Pesan, comment se passent ces premières semaines à Porrentruy en tant que coach du HC Ajoie?
La première chose que je dois bien avouer, c’est que je ne comprends rien à la langue (rires). Et cela a d’ailleurs été mon plus gros choc en arrivant dans le vestiaire du HCA. C’est tellement international. Des gars parlent français, d’autres allemands et certains anglais. Si je compare avec ce que je connais en République tchèque, cela n’a rien à voir. Dans mon pays, il y a deux ou trois joueurs qui viennent du Canada, mais sinon tout le monde parle sa langue maternelle, le tchèque.
Surtout que tu débarques dans un club qui a une longue tradition québécoise.
C’est vrai, mais il n’y a finalement qu’un seul hockey. Que tu l’enseignes en français, allemand, anglais ou tchèque. Le message n’est pas différent. Ce qui change, c’est la manière de le transmettre. Et nous devons trouver un moyen de parler de la même façon entre moi et mes joueurs. Mais là où tu as raison, c’est que je dois apprendre le français «ASAP». «As soon as possible» (ndlr: aussi vite que possible). Il le faut également pour faire partie de la communauté entourant le HCA. C’est un des points clé pour moi.
En tant que joueur, Filip Pesan n’a quasi jamais évolué dans l’élite mais a écumé la 2e et 3e division tchèque durant plus d’une décennie jusqu’à la fin de sa carrière en 2007. Cette même année et a seulement 29 ans, il devient coach des M20 de Liberec, son club formateur.
Avec les «Tigres», il assure à plusieurs reprises l’intérim sur le banc et travaille également comme directeur sportif. C’est en 2015 qu’il prend la place de coach principal dès le début de saison. Cette même année, il s’occupe de l’équipe nationale tchèque M20. Coach de l’année à deux reprises (2015 et 2016), il remporte un titre national avec Liberec et perd une finale en 2019.
Sélectionneur national tchèque entre 2020 et 2022, il a été remplacé par le Finlandais Kari Jalonen (ex-Berne) après les JO de Pékin qui s’étaient terminés par une élimination face à la Suisse en huitième de finale.
En tant que joueur, Filip Pesan n’a quasi jamais évolué dans l’élite mais a écumé la 2e et 3e division tchèque durant plus d’une décennie jusqu’à la fin de sa carrière en 2007. Cette même année et a seulement 29 ans, il devient coach des M20 de Liberec, son club formateur.
Avec les «Tigres», il assure à plusieurs reprises l’intérim sur le banc et travaille également comme directeur sportif. C’est en 2015 qu’il prend la place de coach principal dès le début de saison. Cette même année, il s’occupe de l’équipe nationale tchèque M20. Coach de l’année à deux reprises (2015 et 2016), il remporte un titre national avec Liberec et perd une finale en 2019.
Sélectionneur national tchèque entre 2020 et 2022, il a été remplacé par le Finlandais Kari Jalonen (ex-Berne) après les JO de Pékin qui s’étaient terminés par une élimination face à la Suisse en huitième de finale.
Avant d’accepter de venir ici, tu as fait tes recherches sur Google?
Absolument. Mais tu veux savoir le plus drôle? Je n’étais pas capable d’écrire Porrentruy (ndlr: il le dit quasi sans accent) correctement. Donc dans un premier temps les recherches ne donnaient pas grand-chose (rires).
Et quand tu as vu les résultats et la dernière place, cela ne t’a pas refroidi?
Non, ce n’était pas une décision difficile, bien au contraire. Lorsque j’ai rencontré le directeur sportif Julien Vauclair à Helsinki, il m’a montré dans quelle direction il voulait que le club évolue et c’est un projet dans lequel j’avais envie d’embarquer. J’aime la façon dont cette organisation travaille. Et cela me rappelle un peu le club de ma ville, Liberec. C’est une organisation qui est également montée de deuxième division, avant de s’y établir. Il a fallu reconstruire depuis la base et je pense que c’est également la raison pour laquelle on m’a fait venir ici.
Tu es désormais installé ici. Est-ce que cela ressemble à ce que tu imaginais avant d’arriver?
Je ne m’attendais pas forcément à quelque chose de précis. Au niveau du jeu, j’avais affronté plusieurs équipes suisses en Champions League ou plusieurs sélections nationales lors de tournois. Mais le championnat, c’est forcément différent. Après le premier match face à Lausanne, je vois que nous allons évoluer dans une ligue extrêmement rapide. C’est un peu différent de ce que je connais pour le moment. Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est de voir plus de 2000 personnes à la patinoire pour un match amical du mois d’août. Pour tout te dire, j’ai été choqué par cette passion qu’ont les gens pour le hockey ici.
Qu’attendre de ton équipe?
J’espère que nous allons être une équipe difficile à affronter. Je sais que ce n’était pas le cas contre Lausanne (ndlr: défaite 0-5) mais je m’attends à du mieux contre Fribourg vendredi (ndlr: ce fut le cas avec une victoire 3-0). Mais nous devons être chaque soir l’équipe qui travaille le plus dur sur la glace. Ce serait génial de rendre fier les gens qui viennent nous voir dans cette superbe patinoire. Et j’espère que nous allons voler quelques points aux grandes équipes de la ligue aussi.
Je crois qu’on a fait le tour du sujet, non?
Parfait. J’ai juste une dernière demande pour toi. Pourrais-tu juste titrer l’interview «Filip Pesan cherche quelqu’un pour lui apprendre le français»? (rires)