C’est une sacrée tuile pour Genève-Servette. Le gardien de l’équipe des Vernets, Gauthier Descloux, s’est sérieusement blessé «au bas du corps», selon le GSHC. Une région qui l’avait déjà forcé à manquer une grande partie des play-off la saison dernière.
Samedi, c’est Sandro Zurkirchen qui a (bien) remplacé le titulaire. Prêté par Kloten à trois reprises déjà, l’ancien gardien du Lausanne HC et de Lugano sera-t-il une solution à long terme pour les Grenat? On fait le point sur les différentes pistes.
Sandro Zurkirchen
Jan Cadieux a parlé de lui comme de «l’ange gardien» après la belle victoire genevoise à Bienne, samedi. Le dernier rempart a grandement participé à la victoire du GSHC avec près de 40 arrêts à son actif. Ce jeudi, c’est probablement lui qui portera le maillot des Aigles lors de la réception de Zurich (19h45). «Nous l’espérons, précise Marc Gautschi, directeur sportif des Aigles. Une décision tombera mercredi matin car il joue encore ce mardi soir avec Kloten.»
Par chance pour la formation des Vernets, il s’agit de l’unique match avant la pause de l’équipe nationale. Zurkirchen sera-t-il une solution à long terme? «Il pourra venir de temps à autre seulement», précise le dirigeant. Propriété de Kloten, une ambitieuse formation de Swiss League, il ne sera pas lâché si facilement en faveur du GSHC.
Robert Mayer
L’ancien gardien des Genève-Servette est actuellement prêté à Langnau par Davos, club qui ne veut plus de lui. Son contrat avec les Emmentalois court jusqu’à la fin du mois de janvier. Mais Marc Gautschi n’aura pas besoin de contacter Jan Alston pour lui trouver une porte de sortie. Robert Mayer ne peut en effet pas «appartenir» à trois clubs au cours de la même saison et ce, indépendamment de l’activation d’une licence ou non. Le portier ne reviendra donc pas au bout du lac, après y avoir passé six saisons.
Les Suisses d’Amérique du Nord
Il y a trois gardiens Suisses (ou à licence suisse) évoluant actuellement de l’autre côté de l’Atlantique pouvant entrer en considération. Akira Schmid, Cory Schneider et Joey Daccord.
Le premier nommé, âgé de 21 ans, flambe actuellement avec les Utica Comets et ne devrait pas revenir en Europe de sitôt. La situation est différence pour Schneider. À 35 ans, il a signé un contrat d’un an avec les New York Islanders mais n’a pas porté le maillot de la formation de NHL. Cette saison, il est lui aussi en AHL. À son âge, il pourrait décider de tirer un trait sur son aventure nord-américaine et revenir en Suisse. Lors de la grève qui a touché la NHL en 2012-2013, il avait porté le maillot d’Ambri-Piotta. Joey Daccord (25 ans) a lui disputé trois matches cette saison avec Seattle, nouvelle franchise de NHL. Tout comme Akira Schmid, il est probablement trop proche du meilleur championnat du monde pour revenir en Suisse.
Marc Gautschi coupe court à cette discussion. «Avec les risques de quarantaines et de gardiens rappelés de AHL par les équipes de NHL, il n’y a probablement aucune chance qu’un joueur de AHL soit libéré pour aller en Suisse.»
Les étrangers
Comme toutes ces pistes risquent de ne rien donner de concret, il y a fort à parier que Marc Gautschi se dirige sur le marché des gardiens étrangers. En Suisse, il y aurait la solution Leland Irving qui a disputé six matches avec le HC Lugano. Depuis le retour de blessure de Niklas Schlegel, il n’a plus joué. Son dernier match date du 6 novembre dernier. Comme il n’a porté que le maillot tessinois, il pourrait théoriquement être disponible pour un prêt aux Vernets. Mais est-ce que Lugano a envie de le libérer, même momentanément? Pas sûr.
Si la piste du Canadien n’était pas concluante, le marché est suffisamment vaste pour trouver la perle rare. Reste toutefois un problème. Genève-Servette n’aurait donc que trois étrangers sur la glace dans cette configuration. Avec deux défenseurs et trois attaquants sous contrat, Jan Cadieux devrait faire des choix compliqués. Marc Gautschi arrivera-t-il à éviter cette situation embêtante? «Je ne vois aucun club de National League ayant un gardien suisse à nous prêter, nous n’aurons donc pas forcément le choix. Ce n’est évidemment pas idéal.»
La solution pourrait venir du côté de la KHL ou de la Finlande où il n’y a pas de relégation.