Cody Almond de retour avec le LHC
«Tout a l’air si simple depuis les gradins»

Cody Almond est de retour au jeu après une blessure survenue cet été. En deux matches, il a déjà inscrit deux buts. L'ailier du Lausanne HC revient sur son été particulier entre entraînement effréné et grave blessure.
Publié: 29.10.2021 à 15:25 heures
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Dernière mise à jour: 30.10.2021 à 14:34 heures
Photo: Keystone
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Mardi soir, Cody Almond a fêté son retour au jeu par un but contre Zoug lors de la défaite du Lausanne HC (3-4 ap). Jeudi, il a récidivé à Genève lors d’un derby lémanique remporté par les Lions (3-2). Blessé durant l’été au haut du corps, il s’est battu pour revenir au jeu rapidement. Pour aider son club, évidemment, mais aussi pour prouver qu’à 32 ans, il avait encore le niveau.

En fin de contrat au Lausanne HC, il a réalisé des débuts tonitruants, de quoi le remettre en confiance et laisser derrière lui cet été compliqué.

Cody Almond, on parie que les jambes sont un peu moins lourdes après une victoire et lorsque vous avez marqué des buts…
(il rigole) Non non, vous vous trompez. Le lendemain, les jambes sont tout de même lourdes. C’était d’ailleurs déjà le cas lors de la troisième période. Mais cela fait un bien fou de pouvoir patiner à nouveau. Mardi, j’étais dans un rôle plus défensif, alors que jeudi avec Bertschy et Kenins, j’ai eu plus de responsabilités offensives. C’est fun de jouer avec ces deux joueurs.

Avec deux buts en deux matches, vous auriez pu difficilement rêver d’un meilleur départ, non?
Oui et non. Nous nous sommes tout de même inclinés mardi face à Zoug. Vous savez, c’est important de faire de bons matches individuellement, mais au bout du compte il faut gagner. Et je pense que cette victoire face à Genève, surtout de cette manière, va nous faire beaucoup de bien. Je pense que les fans ont bien dû célébrer cette victoire dans le derby.

Ce début de saison était un peu compliqué avec des hauts et des bas. Comment l’avez-vous vécu depuis les tribunes?
Ce n’est jamais facile de juger lorsque tu n’es pas sur la glace. Tout a l’air si simple depuis le sommet des gradins (rires). Donc je ne me permettrais pas de donner un avis sur le jeu de mes coéquipiers. Mais ce que je peux observer, c’est que la direction est la bonne. Nous avons commencé depuis tout en bas, mais tant que nous progressons au classement, c’est positif.

Qu’est-ce qui vous rend meilleurs désormais?
Je dirais que nous avons une plus grande maturité dans notre jeu. Nous sommes encore en pleine phase de construction et nous devons acquérir cette culture de la gagne. Mais je peux comprendre que notre début de saison ait pu être frustrant. Les attentes sont grandes et c’est normal. Mais je crois en cette équipe et je suis désormais content de pouvoir contribuer sur la glace.

Est-ce facile de retrouver sa place dans une équipe?
Par le passé, ça n’était jamais difficile, non. Je recommençais toujours exactement avec la même forme qu’avant ma blessure et je jouais immédiatement la place qui était la mienne auparavant. Aujourd’hui, c’est un peu différent. En vieillissant, ton rôle change un peu. Je suis aujourd’hui fier d’aider l’équipe dans différents rôles et également dans le vestiaire. Je ne suis pas le joueur le plus vocal, mais je sais ce qu’il faut dire et quand il faut le dire.

Comment apprend-on le leadership?
Cela commence par essayer d’être exemplaire soi-même et d’avoir des exigences sur son travail avant de regarder les autres. Sinon tu ne peux pas être légitime s’il faut secouer quelqu’un (rires). Durant ma carrière, j’ai eu beaucoup d’exemples. En tant que jeune, tu regardes comment se comportent les leaders et comment ils parlent à leurs coéquipiers ou au staff. Moi, j’ai toujours eu cette fibre, je pense. Le leadership, ce n’est pas de la cuisine. Il n’y a pas une recette qu’il faut suivre. Je fais les choses à ma manière.

À titre individuel, vous avez également connu votre lot de frustrations cet été…
Oui, je me sentais vraiment bien avant mon accident. Mais ce sont des choses qui arrivent lorsque tu joues un jeu physique. Se blesser au début du mois de septembre, ce n’est vraiment pas le timing idéal. Tu t’entraînes comme un fou durant l’été et d'un coup, c'est fini. Il faut tout recommencer à zéro. Par chance, la convalescence s’est bien déroulée et je suis juste excité d’avoir la chance de revenir au jeu.

Que s’est-il passé?
J’ai été projeté dans la bande par un adversaire et je me suis blessé au haut du corps. J’ai eu deux semaines de repos total, mais j’ai ensuite pu patiner durant plus d'un mois afin de revenir en bonne forme physique, même si rien n’est comparable à jouer des matches. Cette blessure était un peu comme si j’appuyais sur le bouton «Reset».

Il s’agit de votre dernière année de contrat à Lausanne. Cette blessure n’a pas aidé à vous assurer un nouveau contrat. Comment gérez-vous cette composante?
Non en effet, j’aurais pu rêver mieux (rires) Mais je sais d’expérience que ce n’est jamais très malin de vouloir revenir trop tôt au jeu après une blessure. La saison est longue et je serai bien plus utile en fin de saison et durant les play-off. En ce qui concerne mon contrat, j’essaie de ne pas trop me laisser distraire. Tout ce que tu peux contrôler c’est la glace et le plaisir que tu prends à jouer.

Vous n’avez pas commencé à discuter avec des clubs?
Je ne veux pas trop parler de ça. Ce que je peux vous dire, c’est que j’espère rester. Je suis content à Lausanne et je souhaite faire partie de cette organisation à long terme, car je crois beaucoup dans ce projet. Remporter un titre est un objectif et je suis convaincu que c’est possible. C’est pourquoi je me verrais bien rester.


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