Grégory BeaudJournaliste Blick

À 28 ans, Christoph Bertschy fait presque partie des routiniers dans cette équipe de Suisse résolument rajeunie. En Finlande, le Fribourgeois dispute son troisième Mondial après 2019 et 2021. Cette année, il était également présent aux Jeux olympiques de Pékin. Mais il y a un gros changement cette fois-ci: son rôle.

C’est en effet lui qu’a choisi Patrick Fischer pour accompagner les fusées Timo Meier et Nico Hischier. «Il est capable de mettre beaucoup de vitesse et d’intensité dans son jeu, a défendu Patrick Fischer. J’attends de lui qu’il récupère des pucks.» Le sélectionneur national estime que le trio peut progresser après des débuts sans trop de réussite: «Ils peuvent mieux faire, c’est sûr. Mais il ne faut pas oublier que Christoph a marqué plus de 20 buts lors de la saison 2020-2021.»

Face au Danemark, l’ancien joueur du Lausanne HC a d’ailleurs multiplié les charges. «C’est tout de même un peu différent de ce que j’ai l’habitude en équipe de Suisse, précise le principal intéressé. Lors de précédents tournois, j’étais plutôt au centre de la quatrième ligne. Notre but principal était de ne pas encaisser. Pas de marquer.»

«Joueurs exceptionnels»

Mais lorsque l’on évolue avec Nico Hischier et Timo Meier, tout change. «Je ne suis pas capable de vous dire si j’ai déjà eu la chance de jouer sur une ligne aussi forte, rigole-t-il. Mais ce sont deux joueurs exceptionnels. Timo est un scoreur incroyable, tandis que Nico il suffit de le voir jouer pour se rendre compte à quel point il est dominant. C’est une chance de partager la glace avec eux.»

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Une chance, mais aussi une grosse responsabilité. Pas de quoi tout changer pour celui qui va quitter Lausanne pour Fribourg cet été. «Si je suis sélectionné en équipe de Suisse, c’est pour que je joue mon jeu, remarque-t-il. C’est la raison pour laquelle on m’a fait venir. Si j’arrête de jouer à ma façon, je n’ai rien à faire là.» Alors Christoph Bertschy patine beaucoup et met un maximum d’intensité. «Ce que je fais également en championnat de Suisse, précise-t-il. Si je fais ça régulièrement, nous allons encore nous améliorer.»

Timo Meier en est convaincu: il y a de la marge: «Oui, c’est sûr. Il ne faut pas oublier que nous n’avons pas encore beaucoup joué ensemble et ce n’est que le début du tournoi. Nous devons encore trouver une certaine alchimie, mais je suis convaincu que cela peut être une super ligne. À 5 contre 5, nous devons encore en faire davantage.» Un avis que partage Patrick Fischer, l’instigateur de cette triplette. «Ils peuvent faire mieux», se contente-t-il de remarquer. Va-t-il maintenir les trois hommes ensemble? «Vous verrez bien», rigole-t-il.