Le passif entre Mark Barberio et Zurich est certain. Lors des derniers play-off, le défenseur du Lausanne HC a totalement craqué face aux ZSC Lions. Une charge sur Sven Andrighetto lui avait valu six matches de suspension. Durant l’été, il avait annoncé travailler sur sa gestion des émotions. Et depuis le début de saison, cela semblait bien se passer. Jusqu’à ce retour au Hallenstadion, patinoire dans laquelle avait eu lieu sa dernière vilaine action.
«Je ne sais pas ce qui se passe ici, remarque-t-il après le match. Les fans, ici, ne doivent pas vraiment m’aimer…» La raison de cette phrase? Une action peu après la mi-match qui a laissé Garrett Roe à terre (vidéo plus haut). Coupable d’avoir effectué un cross check au visage du maître à jouer des ZSC Lions, le Québécois du LHC était visiblement désolé à la fin du match. Il ne s’est d’ailleurs pas défilé au moment de l’interview. «J’ai revu les images et ça n’a vraiment pas l’air beau, j’espère qu’il va bien.» Est-il allé s’enquérir de l’état de santé de la victime? «Pour tout vous dire, ce ne serait pas une bonne idée que j’aille vers leurs vestiaires, je vais trouver un moyen de prendre de ses nouvelles.»
«Je ne suis pas un joueur méchant»
Après avoir écopé de plusieurs pénalités de match et d’une lourde suspension, le No 44 du LHC commence à avoir une réputation de mauvais joueur en Suisse. «Mais je ne suis pas un joueur méchant, plaide-t-il. Je veux le charger, c’est sûr. Mais je ne veux pas toucher sa tête. Je vise l’épaule et puis… Et puis c’est la tête qui est touchée. Le problème c’est la position de ma crosse. Elle est trop haute. Oui, je veux jouer physique, mais ce n’est pas mon but d’être un mauvais joueur.»
Mark Barberio va «accepter les conséquences s’il y en a», comme il le dit. Étant donné qu’il a déjà un dossier conséquent sur le bureau du juge unique, il risque une lourde suspension. «Ce n’est plus dans mes mains, poursuit-il. On verra ce que la ligue dit.»