Ancienne légende du hockey
Le témoignage touchant de Paul-André Cadieux, amputé des deux jambes

Paul-André Cadieux a dû suivre depuis l'hôpital le triomphe de son fils Jan, qui a porté Genève-Servette au premier titre de son histoire. L'ancienne légende du hockey suisse est alité depuis novembre et a dû subir une double amputation.
Publié: 05.05.2023 à 22:15 heures
|
Dernière mise à jour: 08.05.2023 à 11:14 heures
Paul-André Cadieux est une figure incontournable du hockey, surtout romand.
Photo: PIUS KOLLER
Blick

«Je vois enfin le bout du tunnel», soupire Paul-André Cadieux en étouffant un sanglot. C'est avec une émotion perceptible que le Canado-Suisse, figure très connue du hockey suisse, témoigne à Radio Fribourg. L'ancien joueur et entraîneur de 75 ans a dû subir une amputation de ses deux pieds en raison d'une infection.

Si l'information était déjà connue, le vice-champion de Suisse avec Fribourg Gottéron dans les années 1990 a décidé de raconter son histoire sur les ondes de son employeur: Paul-André Cadieux est consultant régulier de la radio fribourgeoise, tout au long de la saison.

«Il y a eu deux étapes. La première amputation, je l'ai prise comme un challenge, explique le septuagénaire. Fidèlement à ma réputation de dur à cuire, je me suis dit 'oui, j'ai perdu une jambe, mais je vais faire preuve de résilience'.»

«Je vais être très cru...»

Le plus dur a été lorsque les médecins ont annoncé au père de Jan Cadieux qu'il allait devoir composer sans sa deuxième jambe également. «Désolé, je vais être très cru, mais là, tu te demandes comment tu vas aller uriner», explique l'ancienne légende du hockey, passé par à peu près tous les clubs suisses entre 1970 et 2007.

Hospitalisé depuis novembre, il peut enfin envisager sa vie d'après, conclut-il dans un témoignage — on le comprend — très difficile. Après avoir échoué à conquérir un titre de champion avec Fribourg malgré trois finales, Paul-André Cadieux était passé par Genève, Neuchâtel, Bienne, Martigny, Lausanne, Ajoie et La Chaux-de-Fonds, pour n'évoquer que son parcours de ce côté-ci de la Sarine.

Son fils Jan a récemment offert le premier titre à la Suisse romande depuis 50 ans, brisant ainsi la malédiction familiale.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la