Ce n'est que rarement une bonne idée de graduer la crétinerie. Mais la scène de samedi soir dans le pub des Vernets se tiendrait particulièrement haut dans cette échelle. Jugez plutôt: alors que le club de hockey sur glace venait de battre Kloten 5-0, les fans «normaux» du club passaient du bon temps au pub adjacent.
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C'est à cet instant que des ultras de l'équipe de football de la Ville sont venus semer le trouble. Leur but? S'en prendre à leurs homologues du hockey sur glace. Ainsi la «Section Grenat» et les «Irréductibles Grenat» en sont venus aux mains, provoquant l'intervention des forces de l'ordre armées de spray au poivre pour tenter de reprendre le contrôle de la situation. Bonjour l'ambiance.
Raison tenue secrète
Voilà pour le contexte. La raison de cette histoire? Justement, personne ne veut en parler. Les introduits ne veulent pas que la «guéguerre» se termine sur la place publique. Problème? L'histoire s'est précisément déroulée sur la place publique. Des gens à des kilomètres de ces histoires de préau ont vu leur soirée perturbée par ces enfantillages. Comme souvent, des innocents qui trinquaient sereinement ont... trinqué.
Jusqu'à quand allons-nous tolérer ces débordements? Jusqu'à quand les gares des grandes villes du pays seront-elles cloisonnées au passage des énergumènes se rendant à un match de football? Jusqu'à quand les bus seront-ils saccagés et jusqu'à quand les amateurs de sport devront-ils être pris en otage par une poignée de personnes?
C'est la société qui va payer, encore
Car il faut se rendre à l'évidence. La soirée de plusieurs centaines de personnes a été gâchée par quelques individus. Ce n'est pas moi qui le dis, mais le porte-parole de la police cantonale genevoise: «Nous connaissons la plupart de ces supporters. Ce ne sont pas non plus 500 personnes qui s'affrontaient samedi soir.» Dès lors, jusqu'à quand notre société doit-elle accepter que quelques personnes dérangent l'ordre public, semaine après semaine?
Tant qu'une mesure forte ne sera pas prise, cela continuera. Mais qui osera s'attaquer sérieusement à ce problème? Le GSHC a «condamné et regretté les incidents». À nos confrères de Léman Bleu, le club a annoncé qu'il pourrait renforcer la sécurité pour les matches à venir. Et c'est encore la société qui va devoir en assumer les coûts. Classique et triste à la fois.