À une semaine du Mondial
Noah Rod: «Se faire virer si près du but serait dur»

Le capitaine de Genève-Servette est en Finlande pour la dernière semaine de préparation en vue du championnat du monde. Avant trois matches amicaux face à de grosses pointures, Noah Rod revient sur ce mois de mise en condition.
Publié: 05.05.2022 à 12:04 heures
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Dernière mise à jour: 05.05.2022 à 13:12 heures
Le capitaine de Genève-Servette Noah Rod souhaite rester le plus longtemps possible avec l'équipe de Suisse avant de retrouver le bout du lac.
Photo: keystone-sda.ch

À mesure que le championnat du monde approche, l’excitation monte d’un cran. Il y a les annonces des futurs arrivées de Timo Meier, Pius Suter et autres joueurs de NHL. Mais pendant ce temps, la sélection de Patrick Fischer poursuit sa préparation en attendant les renforts. Pas forcément simple, dans ces conditions, de ne pas penser aux dernières coupes qui seront effectuées par le sélectionneur national.

Mais avant la décision finale, la Suisse dispute trois matches en Finlande et en Suède face aux deux équipes locales ainsi que contre la République tchèque. L’occasion de faire le point avec Noah Rod, joueur de Genève-Servette.

Noah Rod, comment vit-on le fait de savoir que de nombreux joueurs peuvent potentiellement vous prendre une place dans la sélection finale?
On entend forcément de nombreuses rumeurs ainsi que d’autres choses qui sont vraies. Mais à titre individuel, tu ne peux pas faire grand-chose. Si tu te fais virer 1-2 jours avant que ça commence, ce serait difficile. On peut même dire que cela ferait chier (rires). Mais au bout du compte, c’est le staff qui doit décider. Moi, je me concentre sur la glace et sur ce que je peux faire pour gagner ma place.

Comme les journalistes, faites-vous vos petits pronostics sur la composition finale?
Non, je ne le fais pas. Je vous laisse… Mais le fait est qu’il n’y a pas de mauvais joueurs dans ce vestiaire. Tous ceux qui sont là sont bons. Mais au final, cela va dépendre de ce que veut construire le coach comme style d’équipe. Chacun a des qualités, mais tout le monde n’apporterait pas la même chose à l’équipe. Au final, cela ne sert à rien de trop se projeter.

Cette préparation de quatre semaines n’est-elle pas un peu longue?
C’était long, oui. Nous avons beaucoup bougé. Et comme ma copine est enceinte de huit mois, c’est un peu plus compliqué de la laisser toute seule à la maison. Disons que si j’avais pu jouer la finale avec Genève et donc rester trois ou quatre semaines de plus à la maison, cela aurait été plus simple pour tout le monde.

Le terme est-il prévu pendant le tournoi?
Non ce sera en juin.

Donc rien ne vous empêche de rester jusqu’au bout.
Exactement (rires).

Comment va se passer cette dernière semaine?
Nous disputons ces trois matches et ceux qui ne seront pas retranchés de la sélection resteront en Finlande une semaine avant le début du tournoi qui est prévu samedi prochain. Les autres rentreront en Suisse. Tout le monde a pris des affaires pour faire les quatre semaines.

Patrick Fischer a parlé de nouveau cycle. Le ressentez-vous concrètement?
C’est vrai que pour le moment, l’équipe est très jeune. Mais cela pourrait encore beaucoup changer et c’est donc difficile de parler de cela. J’ai entendu que Raphael Diaz et Santeri Alatalo ont été renvoyés à la maison en début de semaine. Est-ce un signal qu’un nouveau cycle commence? Pour tout vous dire, je n’y ai pas trop réfléchi. Ce n’est pas mon boulot.

Sentez-vous que l’intensité monte à mesure que le tournoi approche?
Oui après un mois de préparation, tu es gentiment en pleine forme. Physiquement, les trois premières semaines étaient dures. Nous avons la chance de disputer trois matches contre de grosses équipes, ce sera idéal pour se mettre dans le rythme.

Lorsque vous voyez vos coéquipiers de Genève-Servette entamer la préparation physique pour la saison 2022-2023, vous avez envie de prolonger le voyage en Finlande, non?
(rires) Absolument! C’est pareil pour tous les joueurs. Plus tu peux repousser le début de la préparation, plus tu es content. Alors si je peux jouer encore trois semaines jusqu’à la fin du championnat du monde, ce serait idéal. Mais je crois que les gars à Genève sont contents de se dépenser. Comme nous n’avons pas disputé les play-off, la pause de plus de trois semaines a sûrement dû paraître un peu longue pour certains.

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