Yann Sommer se plaît à Milan
«J'ai voulu l'Inter de toutes mes forces»

Le gardien de l'équipe de Suisse a plus que réussi ses débuts à Milan. Un seul but encaissé, une victoire 5-1 dans le derby... Il raconte son bonheur, balaie les éternelles questions sur sa taille et ne fait preuve de mauvaise foi qu'en parlant de... tennis!
Publié: 18.09.2023 à 12:30 heures
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Dernière mise à jour: 18.09.2023 à 12:36 heures
Le gardien de l'équipe de Suisse a semble-t-il fait le bon choix en rejoignant l'Inter.
Photo: DUKAS
Blick Sport

A peu près tous les médias spécialisés dans le football italien ont donné à Yann Sommer la plus mauvaise note des joueurs de l'Inter après la démolition du Milan AC samedi soir. Les Nerazzurri se sont imposés 5-1 de manière plus que souveraine et le gardien de l'équipe de Suisse, s'il a été noté moins généreusement que ses coéquipiers, ne peut pas s'en offusquer: c'est tout simplement qu'il n'a quasiment rien eu à faire!

L'Inter survole en effet ce début de championnat en Serie A: cinq matches, cinq victoires, douze buts marqués et un seul encaissé, celui de Rafael Leao samedi. Yann Sommer a donc laissé passer son premier ballon cette saison, mais là aussi, cela ne l'empêchera sans doute pas de dormir, bien au contraire. Le gardien suisse a, de toute évidence, effectué le bon choix en quittant le Bayern Munich et son environnement toxique pour rejoindre l'Inter, finaliste de la dernière Champions League.

Découvrir un nouveau pays, un critère important pour lui

Yann Sommer est en effet déjà très épanoui à Milan, ce qui se se sent et se remarque à chaque instant sur le terrain, mais aussi en dehors. «J'ai voulu l'Inter de toutes mes forces, à 100%. Pourquoi? Parce que c'est un grand club, avec une immense histoire. Découvrir la Serie A est complètement nouveau pour moi, c'est un grand défi et on verra ce qui va se passer! Je me suis senti bien dans tous les clubs où j'ai joué et je me réjouissais de venir en Italie, de voir un nouveau championnat, un nouveau pays et de nouveaux coéquipiers. Je veux gagner des trophées avec l'Inter», a-t-il déclaré à DAZN en fin de semaine dernière, lui qui a une grande facilité à apprendre les langues et va très vite maîtriser l'italien, dont il a déjà de belles bases.

Un peu plus tôt, c'est à la Gazzetta dello Sport qu'il avait accordé une interview, disant à quel point la défense de l'Inter lui apportait de la confiance et de la sérénité, raison pour laquelle il n'avait concédé aucun but lors des quatre premières rencontres de championnat. «Je me sens protégé et en sécurité derrière eux! De Bastoni à Darmian, c'est fort de voir comment ils se déplacent en bloc, comme un seul homme. Ils sont très compacts, ils se positionnent extrêmement bien. Leur langage corporel est impressionnant aussi», a-t-il complimenté sa ligne défensive, il est vrai extrêmement performante.

Marcus Thuram aime la pizza, en tout cas sur WhatsApp

Sur un plan plus léger, le gardien de l'équipe de Suisse a révélé à quel point Marcus Thuram, son ancien coéquipier au Borussia Nönchengladbach, avait fait le forcing pour le convaincre de signer à l'Inter. «Je lui ai demandé comment étaient l'Italie et l'Inter, il m'a répondu sur WhatsApp avec deux parts de pizza! Il m'a dit à quel point tout était bien ici, que le maximum était mis en place pour gagner, que le groupe était uni et que le club était parfait. Je l'ai remercié et lui ai dit que nous allions bientôt nous revoir... Qui m'a le plus impressionné? Difficile à dire. Hakan Calhanoglu m'a toujours plu, depuis l'époque où il jouait en Allemagne déjà. Et puis, bien sûr, Lautaro Martinez m'a aussi impressionné.»

Sa taille, l'éternel débat

Toujours sur DAZN, Yann Sommer a été prié de revenir sur un thème qui l'a poursuivi durant toute sa carrière: sa taille. Son 1m83 en fait ainsi le gardien le plus petit de Serie A et, fidèle à lui-même, il a répondu à ce sujet de manière courtoise et respectueuse, mettant en avant ses qualités.

«Pour moi, ce n'est pas important de savoir si un gardien est grand ou non. C'est comme pour les joueurs: en Europe on trouve beaucoup de petits défenseurs. Si tu n'es pas grand, tu dois faire d'autres choses très bien: le timing, l'explosivité, la force, l'extension, le courage. Ce sont des aspects fondamentaux pour compenser la taille, qui, pour moi, n'est pas un problème. Ma meilleure qualité? L'explosivité et la vitesse de mouvement avec les pieds», a-t-il détaillé, avant de donner le nom de son modèle au poste de gardien. «Iker Casillas», a-t-il révélé, sans avoir besoin de rappeler que le portier du Real Madrid et de Porto n'était lui non plus pas le plus grand par la taille.

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«Je me sens protégé et en sécurité derrière eux! De Bastoni à Darmian, c'est fort de voir comment ils se déplacent en bloc, comme un seul homme.»
Yann Sommer
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Un peu de mauvaise foi en parlant de tennis, quand même

L'homme à la communication si parfaite n'a commis qu'un faux-pas ces derniers jours à l'interview, glissant un peu trop sur le terrain de la mauvaise foi lorsqu'un journaliste italien lui a demandé si Novak Djokovic était le plus grand joueur de tennis de tous les temps. Plutôt que d'admettre l'évidence, Yann Sommer s'est montré (un peu trop?) patriote. «Quelle mauvaise question!», s'est-il amusé, avant de répondre plus sérieusement. «Actuellement, peut-être que Djokovic est le meilleur, oui, mais seulement parce que Roger a pris sa retraite. Il n'y a qu'un roi.»

On appellera cela de la solidarité bâloise... et on pardonnera bien volontiers ce soutien amical de Yann Sommer à Roger Federer au vu de son début de saison de rêve, qui ne demande qu'à être prolongé ce mercredi en Espagne, où l'Inter entre en lice en Champions League sur le terrain de la Real Sociedad.

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