Le gardien de l'Inter face à un attaquant du Milan AC: à l'approche du derby della Madonnina, le 16 septembre, ces deux personnes devraient être les plus grands ennemis, en tout cas sur un plan footballistique. Sauf que la situation est un peu particulière: Yann Sommer et Noah Okafor, tous deux arrivés cet été dans leur nouveau club, porteront le même maillot jusqu'au mardi d'avant, celui de l'équipe de Suisse.
«Je connais toute l'importance de ce derby, bien sûr, même si je ne l'ai jamais joué. Ne vous inquiétez pas, mes coéquipiers à Milan m'en ont déjà parlé», dévoile Noah Okafor, lequel a participé aux trois succès des Rossoneri cette saison, en entrant en cours de jeu à chaque fois.
À lire aussi sur la Nati
Ce derby, l'un des plus prestigieux d'Europe par nature, présente un intérêt de plus cette saison puisque les deux équipes le disputent en étant co-leaders avec 100% de victoires, ce qui ne doit pas être si courant dans la riche histoire du football italien. Il est d'ailleurs rare qu'il survienne aussi tôt dans la saison.
Yann Sommer sûr d'être titulaire, Noah Okafor devra se battre
Noah Okafor et Yann Sommer se retrouveront ainsi face à face, à des postes où ils risquent de se croiser d'ailleurs, avec un enjeu énorme: la suprématie de la ville de Milan. Si le gardien sera le titulaire de l'Inter à coup sûr cette saison, l'attaquant de l'AC Milan devra se battre pour gagner du temps de jeu au sein d'une équipe où la concurrence est évidemment féroce. Sa polyvalence représente toutefois un avantage certain. «Je peux jouer sur l'aile en 4-3-3 ou 4-2-3-1, mais aussi en pointe bien sûr, à deux attaquants par exemple», rappelle Noah Okafor, qui ne veut cependant pas perdre sa concentration à l'approche de ce derby électrique.
«Le focus, il est sur le Kosovo et Andorre, rien d'autre. Le derby de Milan, on y pensera après, mais je connais toute son importance», relève l'ancien attaquant de Bâle et de Salzbourg, qui espère bien jouer un rôle en vue dans ces deux rencontres avec l'équipe de Suisse.
Un entraînement à huis clos, sauf pour deux personnes
En attendant de s'envoler vendredi pour le Kosovo, où elle affrontera Amir Rrahmani et ses coéquipiers samedi dans une ambiance annoncée bouillante, l'équipe de Suisse poursuit sa préparation sous le soleil valaisan. Mardi, c'est à Riddes que les internationaux se sont retrouvés, au sein des installations du FC Sion, à huis clos. Murat Yakin prépare-t-il un coup tactique ou une expérimentation dont il est friand? Impossible de le savoir, seuls quelques privilégiés ayant eu droit d'assister à l'entraînement, dont les fameux Paul-André «Popaul» Dessimoz et Roger Roduit, respectivement intendant et chef des terrains du FC Sion. Mais les deux hommes ne sont pas du genre à trahir la patrie et ne diront donc rien de ce qu'ils ont vu.
Tiens, d'ailleurs, Roger Roduit a-t-il dû travailler particulièrement la qualité du terrain? En d'autres termes, les exigences de l'équipe nationale sont-elles plus élevées que celles du FC Sion? La réponse est oui. «Nos terrains d'entraînement sont toujours très bons!», rappelle le chef des installations, tout en concédant quelques petites adaptations «spéciales Nati».
«Voilà quelques jours que j'applique un engrais spécial pour rendre les terrains beau vert. Et puis, pour le FC Sion, je tonds tous les deux jours. Là, c'est tous les jours.» Les seuls secrets du jour que le Fullerain acceptera de dévoiler.