Une finale de rêve pour la CAN
Nigeria-Côte d'Ivoire, la Guerre des étoiles

Toute la Côte d'Ivoire rêve d'une troisième étoile de championne d'Afrique, au bout d'un parcours miraculeux.
Publié: 11.02.2024 à 07:03 heures
Victor Osimhen (à gauche) et le Nigeria défient les Ivoiriens en finale de la CAN.
Photo: Themba Hadebe

Toute la Côte d'Ivoire rêve d'une troisième étoile de championne d'Afrique, au bout d'un parcours miraculeux. Mais devant elle se dresse l'impressionnant Nigeria de Victor Osimhen, en quête d'un quatrième titre, dimanche (21h00) en finale à Abidjan.

Que la Force des «Éléphants» soit avec eux. Quasi éliminés après le tremblement de terre contre la Guinée équatoriale (4-0), les Ivoiriens ont été repêchés parmi les meilleurs troisièmes et ont puisé dans ce parcours d'incroyables ressources mentales.

L'ex-adjoint Emerse Faé a remplacé Jean-Louis Gasset au poste de sélectionneur et a sonné la rébellion. Ses joueurs ont renversé le Sénégal (aux tirs au but) et le Mali (après prolongation) en marquant à chaque fois dans les derniers instants, comme protégés par des Dieux du football. En demies, ils ont maîtrisé leur sujet pour battre la RD Congo (1-0), avec un but de Sébastien Haller, leur attaquant arrivé blessé et qui avait manqué tout le premier tour.

Victor Osimhen, ou le «Roi d'Afrique»

La star du Nigeria Victor Osimhen a pour sa part commencé à l'heure. Le «Roi d'Afrique», comme l'appelle son coéquipier Ahmed Musa, s'est assigné comme mission de remporter la Coupe, il approche du but. Il n'a marqué qu'un but mais s'est entièrement mis au service de son équipe. Il a gratté deux penalties, provoqué un but contre son camp et offert une passe décisive à Ademola Lookman (3 buts à la CAN).

«Personne ne peut gagner un match tout seul», explique son sélectionneur José Peseiro, mais Osimhen «est un exemple». Les Super Eagles ont aussi une bonne défense. «J'ai choisi une autre stratégie», explique le technicien portugais, «les joueurs croient en elle: ne pas encaisser de but car on finira par en marquer un».

Le Nigeria est plus complet, mais la Côte d'Ivoire a la foi des ressuscités, et le soutien du grand stade d'Ebimpé, dans la banlieue d'Abidjan.

Une victoire à la maison?

Personne n'a cependant plus remporté la Coupe d'Afrique à la maison depuis l'Egypte en 2006, contre les «Éléphants» d'Emerse Faé alors joueur (0-0, 4-2 tab). Le Nigeria avait remporté chez lui sa première étoile en 1980, mais avait pleuré à Lagos en 2000 contre le Cameroun. Et on ne peut pas dire que l'arbitrage ait été «à domicile»: un tir au but de Victor Ikpeba avait très probablement franchi la ligne mais n'avait pas été validé.

Les «Super Eagles» restent des spécialistes avec une huitième finale. L'Égypte en a joué 10 (7 victoires), le Ghana 9 (4 victoires) et le Cameroun 7 (5 victoires). Cette fois il n'y a plus son épouvantail, le Cameroun, qui l'a battu trois fois à ce stade (également en 1984 et 1988): il s'en est lui-même débarrassé en 8e de finale (2-0).

La Côte d'Ivoire a terminé ses quatre finales aux tirs au but, elle a gagné la première et la dernière, à chaque fois contre le Ghana (1992 et 2015), et perdu celles de 2006 et 2012. Ses deux séances victorieuses furent interminables. En 1992 il a fallu commencer un deuxième tour de tireurs (0-0, 11-10 tab), et en 2015 (0-0, 9-8 tab) le gardien Copa Barry a transformé le dernier.

(ATS)

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