Le gardien de Carouge quart de finaliste
Signori Antonio: «Cette Coupe d'Afrique a été historique»

Signori Antonio était le seul représentant de Promotion League présent à la Coupe d'Afrique des nations. De retour chez lui, le gardien d'Étoile Carouge a accepté de revenir sur cette expérience en Côte d'Ivoire avec la sélection angolaise.
Publié: 06.02.2024 à 19:16 heures
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Dernière mise à jour: 07.02.2024 à 09:22 heures
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Le Lausannois a dû sortir du banc suite à l'expulsion de Neblu face à la Namibie (3-0).
Photo: AFP
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Bastien FellerJournaliste Blick

Signori Antonio, que nous vous présentions l'été dernier, fait partie des onze joueurs évoluant en Suisse à être partis disputer la Coupe d'Afrique des Nations en Côte d'Ivoire. À l'instar de Mohamed Ali Camara de Young Boys et de Fousseni Diabaté du Lausanne-Sport, le parcours du gardien d'Étoile Carouge s'est arrêté en quarts de finale.

Tout juste rentré en Suisse, l'Angolais a accordé une interview pour revenir sur le mois passé avec sa sélection des Gazelles noires.

Si tu devais résumer en un mot ta participation à la Coupe d'Afrique, lequel choisirais-tu?
L'adjectif qui me vient en tête, c'est «historique». Pour l'Angola et pour moi-même.

L'aventure s'est arrêtée en quarts, face au Nigéria. Y a-t-il de la frustration compte tenu des grosses occasions que vous avez eues durant la rencontre?
Nous avons été moins réalistes qu'eux et nous sommes plus déçus que frustrés. Nous savons qu'ils ont été solides durant 90 minutes, bien organisés. Nous avons manqué le coche de peu.

Les vois-tu aller au bout?
Oui, à 100%

Jouer face à Victor Osimhen, attaquant de Naples et joueur africain de l'année 2023, c'était comment?
Ça s'est bien passé (rires). Je l'ai bien analysé avant le match. C'est un attaquant très malin qui se positionne parfaitement et j'ai fait en sorte de contrôler les aspects du jeu sans être impressionné.

Quel a été le moment le plus fort de ta CAN?
Du point de vue des émotions, je dirais le moment de l'hymne national face au Nigéria. J'étais là, dans le onze titulaires, pour affronter le Nigeria, l'une des meilleures équipes du continent, dans un quart de finale historique. Il y a eu plusieurs vols en provenance de l'Angola pour la rencontre, donc beaucoup d'Angolais étaient présents dans le stade. Nous avons tous chanté l'hymne national a cappella. C'était un grand moment.

Qu'est-ce qui s'est passé par la tête au moment où tu as été amené à remplacer le gardien titulaire, expulsé, face à la Namibie?
Je me suis dit que c'était le moment de montrer ce que je valais. Et surtout qu'il ne fallait pas que je prenne de but! J'ai compris que si on gagnait ce match, je pourrais jouer le suivant. Ce qui ne me ferait pas que 70 minutes de jeu, mais 160.

Estimes-tu l'avoir bien fait?
Oui, j'ai pu jouer les deux matches et je suis content de mes prestations.

Comment s'est passé le retour en Angola?
C'était incroyable. Cela faisait longtemps que je n'avais plus vu le peuple angolais aussi heureux. J'ai gagné des titres dans deux clubs différents là-bas et ce n'était pas le même engouement. Il y avait beaucoup de monde dans la rue, de tous les âges. C'était un très beau moment et nous avons pu réaliser que nous avons réalisé quelque chose de grand.

Nombreux sont ceux qui disent que cette CAN est la plus fantastique des 20 dernières années. Que peux-tu nous dire à ce sujet?
C'est une Coupe d'Afrique cinq étoiles! Du point de vue des infrastructures, tout a été fait en sorte pour que nous nous sentions bien. Nous avions des salles de jeu, de musculation privatisée, des chambres individuelles. Les terrains d'entraînement étaient tous très bons, comme ceux de match. C'est un zéro faute. La Côte d'Ivoire a mis la barre très haut. J'ai eu la chance de voir de grands stades européens en Ligue des champions avec le FC Bâle et c'était du même niveau.

En venant d'Étoile Carouge, as-tu senti une pression supplémentaire compte tenu du fait que cette compétition peut te faire retrouver rapidement une première division?
Non, je ne me suis pas mis de pression. J'ai essayé d'être le plus simple possible, de ne pas surjouer. J'ai fait en sorte de tout mettre de mon côté pour performer.

Durant la compétition, as-tu reçu le soutien de tes coéquipiers de Carouge et du club?
Oui, j'a eu le support de tout le monde. J'avais le coach au téléphone tous les trois-quatre jours et l'entraîneur des gardiens avant les matches aussi. Mes coéquipiers et la direction m'ont aussi envoyé des messages.

Seras-tu présent pour la reprise de Carouge à Bâle mercredi prochain?
Oui. Je me réjouis de retrouver l'équipe et le beau projet de jeu que nous avons. Et aussi de pouvoir amener cette expérience vécue avec mon équipe nationale, par ma qualité et ma voix.

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