Une déclaration qui surprend
Gianni Infantino: «Les ouvriers au Qatar? On leur donne de la dignité»

Semaine compliquée pour le président valaisan de la FIFA. Après l'annonce de l'ouverture d'une enquête contre lui et d'une audition prévue à la mi-mai, Gianni Infantino a étonné l'auditoire avec une déclaration pour le moins surprenante sur les ouvriers au Qatar…
Publié: 03.05.2022 à 11:16 heures
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Dernière mise à jour: 03.05.2022 à 11:38 heures
Gianni Infantino a surpris son monde lors d'une conférence à Los Angeles.
Photo: IMAGO/ZUMA Wire
Blick

Lors d'une Conférence à Los Angeles, le président valaisan de la FIFA a fait une déclaration surprenante. Invité à s'exprimer sur les conditions de travail des ouvriers oeuvrant sur les chantiers des stades de la Coupe du monde 2022 au Qatar, Gianni Infantino a parlé... de dignité. Selon des propos rapportés par un journaliste présent sur place, le Valaisan était questionné par une journaliste de MSNBC sur les éventuelles aides qu'allait apporté la FIFA pour aider les familles des ouvriers décédés sur les chantiers.

Gianni Infantino n'a pas directement répondu. «N'oublions pas une chose lorsque l'on parle de ce sujet qui est le travail et même un travail difficile: lAmérique est un pays d'immigration, a-t-il tenu à préciser. Mes parents ont émigré d'Italie en Suisse. Ce n'est pas aussi loin, mais tout de même. Lorsque tu donnes du travail à quelqu'un, même dans des conditions difficiles, tu lui donnes de la dignité et de la fierté. Ce n'est pas de la charité.»

«La FIFA n'est pas la police du monde»

Selon «The Guardian», 6500 ouvriers sont décédés sur les chantiers qataris pour construire les stades prévus pour la Coupe du monde 2022. Un chiffre qui a depuis été contesté par le pays organisateur. Gianni Infantino n'a pas directement répondu à la journaliste sur ce point et a précisé que seuls trois ouvriers étaient décédés sur un chantier. «Il y a peut-être eu 6000 morts dans d'autres travaux, a-t-il poursuivi. Mais la FIFA n'est pas la police du monde et n'est pas responsable de tout ce qui arrive. Mais grâce à la FIFA et grâce au football, nous avons été capables de réguler le statut de 1,5 million de travailleurs au Qatar.»

Selon le président de la FIFA, les conditions de travail sont bien meilleures aujourd'hui qu'en 2018 grâce à l'intervention de l'organisation. Les ouvriers provenant majoritairement du Sud-est asiatique ont désormais toute liberté de changer d'employeur en cours de mandat. Selon lui, la Coupe du monde a contribué à «un changement social positif» au Qatar même si ces controverses ont quelque peu pris le pas sur le reste.

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