Il brigue un troisième mandat à la FIFA
Le président Giani Infantino candidat à sa propre succession

Gianni Infantino a joué les rassembleurs: devant une planète football divisée, le président de la FIFA a annoncé jeudi à Doha briguer sa réélection en 2023.
Publié: 31.03.2022 à 18:50 heures
Gianni Infantino avec le ballon officiel de la Coupe du monde 2022
Photo: NOUSHAD THEKKAYIL

Il a reculé sur l'inflammable projet de Mondial biennal et plaidé en faveur des «progrès» du Qatar sur les droits humains en vue de la Coupe du monde 2022. Profitant du Congrès annuel de l'instance, à la veille du tirage au sort vendredi de la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre), le dirigeant italo-suisse a tenté de désamorcer plusieurs sujets brûlants, à commencer par la proposition visant à augmenter la fréquence de l'épreuve reine du football de quatre à deux ans.

«La FIFA n'a jamais proposé de Coupe du monde biennale», mais a seulement étudié sa «faisabilité», a nuancé Infantino. Le dirigeant avait pourtant longuement défendu cette idée ces derniers mois.

Mais le front du refus, allant de l'Europe (UEFA) à l'Amérique du Sud (Conmebol) en passant par des associations de clubs ou de supporters, semble avoir poussé le patron de la FIFA à appeler désormais au «compromis» sur la réforme du calendrier international à l'horizon 2024.

Le polyglotte dirigeant, en poste depuis 2016, a clos ce 72e Congrès, en officialisant sa candidature en 2023 à un troisième et dernier mandat de quatre ans sous les applaudissements. Elu en 2016 avec la promesse de «restaurer l'image de la FIFA» engluée dans un scandale planétaire de corruption, Infantino n'a pour l'heure pas d'opposant majeur déclaré.

Pas d'opposant majeur déclaré

Le dirigeant, visé depuis juillet 2020 par une procédure pénale pour avoir rencontré secrètement le chef du Ministère public de la Confédération helvétique, a pour lui son bilan économique.

La FIFA prévoit un chiffre d'affaires record de 7 milliards de dollars (6,3 milliards d'euros) sur le cycle de quatre ans s'achevant en 2022, soit plus qu'attendu, à la faveur de la prochaine Coupe du monde.

Et, pour lui, l'heure n'est pas aux propositions clivantes: même si la réforme du calendrier international masculin et féminin reste un dossier pressant, la FIFA ne l'avait pas inscrite à l'ordre du jour de son Congrès.

Infantino a seulement mentionné que le Mondial des clubs, que la FIFA souhaitait naguère élargir à 24 clubs (contre 8 aujourd'hui), ferait partie des discussions. Certains évoquent un retour de la Coupe des Confédérations, tournoi à huit sélections disputé entre 1992 et 2019, ou un élargissement aux équipes américaines de la Ligue des nations, créée en 2018 par l'UEFA.

(ATS)

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