Il y a un signe qui ne trompe pas pour un gardien. Lorsque le public adverse le prend pour cible, c’est souvent que ses arrêts font le malheur des supporters. Jonas Omlin en a fait l’expérience dimanche soir à Genève. Impérial, le gardien remplaçant de l’équipe de Suisse a été copieusement sifflé et insulté par les fans portugais situés derrière lui en deuxième mi-temps.
La doublure de Yann Sommer n’a rien octroyé, ou presque, aux attaquants de la Seleção (1-0). Jonas Omlin a même égalé un record en Ligue des nations avec huit parades. Pour sa quatrième apparition seulement sous le maillot national, le portier de Montpellier a marqué de gros points. La place de numéro deux lui tend les bras.
Jonas, comment est-ce que vous avez vécu cette grande soirée?
Je me suis bien senti dès le début. J’ai eu beaucoup de travail. J’aime ça: c’est toujours positif pour un gardien. J’ai pu montrer ce dont j’étais capable. Toute l’équipe a très bien bossé défensivement. C’est l’une des clés de notre jeu. En étant solide derrière, seulement un goal a suffi pour battre le Portugal. C’est une victoire méritée, malgré tout.
Qu’est-ce qui a changé par rapport aux trois derniers matches perdus?
Je pense que c’est notre implication défensive justement. On a beaucoup couru, plus que les deux ou trois derniers matches. Nous étions compacts et notre mentalité a fait le reste.
On a senti une vraie mutation depuis la deuxième mi-temps du match contre l’Espagne, jeudi dernier.
On n’aime pas perdre les matches. Même contre ces grandes équipes. Cette pression nous a apporté une motivation supplémentaire.
Comment était l’ambiance dans le groupe avec ces mauvais résultats?
Bien sûr, cela ne doit pas être acceptable pour la Suisse de perdre trois matches d’affilée. Nous voulions à tout prix gagner avant de partir en vacances. Nous avons montré un meilleur visage. Malgré ces premiers résultats négatifs, nous avons fait en sorte que l’ambiance reste bonne dans le groupe. On se connaît tous, depuis longtemps, alors c’est plus facile.
Vous avez marqué des points dans l’optique de la place de numéro deux, non?
J’essaie de montrer de belles choses, de garder surtout mon équipe dans le match. Cela n’a pas trop mal fonctionné.
Est-ce que c’est votre meilleur match avec la Suisse?
Oui je pense. Bon, en même temps, je n’en ai pas eu beaucoup dans ma carrière (rires).